L’Assistant du Vampire : chronique

L’adaptation d’un roman-jeunesse «écrit gros» sur les vampires et autres freaks. Ça a ses qualités.

D’abord une chose : Chris Massoglia, l’acteur principal de L’ASSISTANT DU VAMPIRE, ressemble sous certains angles à Ralph Macchio. Oui, le Daniel Musso de KARATE KID. Ça tombe bien car L’ASSISTANT DU VAMPIRE, c’est un sympathique bâtard de KARATE KID et HARRY POTTER. Sans le panache d’aucun des deux, certes, mais le film de Paul Weitz a ce petit quelque chose d’un rite initiatique guerrier et attachant vers l’âge adulte.

L’histoire ? Celle d’un gentil gamin conduit à devenir semi-vampire dans le Cirque du Freak, une troupe à l’ancienne de femmes à barbe (Salma Hayek), d’hommes-serpents (Patrick Fugit), de géants bouddhistes (Ken Watanabe) et de vampires dresseurs d’araignées (John C. Reilly). Forcé d’embrasser cette vie clandestine pour sauver la vie de son meilleur ami, il devient le gosse-clé d’une guerre de pouvoir qui oppose la troupe à ses ennemis jurés (c’est un peu abscons dans le film, convenons-en). Voyez le genre de L’ASSISTANT DU VAMPIRE : un film pour kids, le vampirisme et les dérèglements hormonaux pour toute allégorie de l’ingrate adolescence. Film de studio pur jus (Universal), cette nouvelle tentative de produire LA franchise de demain (le film est adapté des trois premiers opus d’une série de livres) est en tout point commercial (ce n’est pas une tare). Rythmé – voire elliptique – , blindé de SFX, porté par une ribambelle de bons acteurs indie (le film ne dépasse pas les 70 millions de dollars de budget), il pourrait être un petit bijou s’il n’était pas si artificiel et un hit si son simplisme ne ciblait pas autant les moins de 10 ans. Il sera donc une excellente introduction au cinéma pour les têtes blondes. Il laissera très dubitatifs les ados et adultes rompus à des productions-jeunesse bien plus prestigieuses et/ou politiquement incorrectes. Chaque film a son public.

L’assistant du Vampire, de Paul Weitz. Avec Chris Massoglia, John C. Reilly. 1h50. Sortie le 2 décembre