Cannes 2010 : sélection de la Semaine de la Critique

19-04-2010 - 22:50 - Par

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La section parallèle, créée en 1961, dévoile aujourd’hui le programme de sa 49eme édition, qui se déroulera du 13 au 21 mai prochain.

SemaineCritiquePosterLancée à l’initiative de l’Association française de la critique de cinéma, la Semaine de la Critique, dont le but est de dénicher les jeunes talents, a révélé au fil des ans des cinéastes aussi divers que Ken Loach, Guillermo Del Toro, Gaspar Noé, Wong Kar-wai, Arnaud Desplechin ou Kevin Smith.

Cette année, une sélection aussi diverse que sévèrement aguichante à base de Scandinavie et d’Asie. (Et de Quentin Dupieux).

COMPETITION

ArmadilloArmadillo, de Janus Metz (Danemark)

Armadillo décrit de manière très directe le cynisme croissant et la dépendance à l’adrénaline de jeunes soldats en guerre. Mads et Daniel sont partis comme soldats pour leur première mission dans la province d’Helmand, en Afghanistan. Leur section est stationnée à Camp Armadillo, sur la ligne de front d’Helmand et ils vivent des combats violents contre les Talibans. Les soldats sont là pour aider les Afghans, mais à mesure que les combats s’intensifient et que les opérations sont de plus en plus effrayantes, Mads, Daniel et leurs amis deviennent cyniques, creusant le fossé entre eux et la civilisation afghane. Les sentiments de méfiance et de paranoïa prennent le relais, causant aliénation et désillusion. Armadillo est un voyage dans l’esprit du soldat, et un film exceptionnel qui a pour thème l’histoire mythique de l’homme en guerre, mise en scène dans une version contemporaine qui se déroule en Afghanistan.

BedevilledBedevilled, de JANG Cheol So (Corée du Sud)

Hae-won est une belle trentenaire célbataire qui travaille dans une banque à Séoul. Elle mène une vie bien remplie jusqu’à ce qu’elle assiste à une tentative de meurtre. Au même moment, la situation se complique dans sa vie professionnelle et elle est forcée à prendre des vacances. Elle part à « Moodo », une petite île sous-développée, où, petite, elle était venue rendre visite à ses grands-parents et où elle s’était liée d’amitié avec une fille, Bok-nam. En arrivant sur l’île, Hae-won est choquée de voir tout le monde traiter Bok-nam comme une esclave. Etant quasiment la seule jeune fille sur l’île, elle est l’objet sexuel des hommes et une main d’œuvre gratuite pour les femmes. Elle supplie Hae-won de l’aider à s’échapper, mais Hae-won reste indifférente, ne voulant s’impliquer dans une situation compliquée…

BelleEpineBelle épine, de Rebecca Zlotowski (France)

Prudence Friedman a 17 ans, elle a perdu sa mère il y a quelques jours. Livrée à elle-même dans l’appartement familial, elle rencontre Marilyne, une frondeuse du lycée qui lui fait découvrir le circuit sauvage de Rungis, où tournent dangereusement grosses cylindrées et petites motos trafiquées. Fascinée par la bande du circuit, Reynald, Franck et les autres, Prudence tente d’y gagner sa place, en essayant de faire passer sa solitude pour de la liberté.

BiDungSoBi, dung so ! de Phan Dang Di (Vietnam – France – Allemagne)

Dans une ancienne maison de Hanoi, Bi, un enfant de 6 ans vit avec ses parents, sa tante et leur cuisinière. Ses terrains de jeu préférés sont une fabrique de glace et les grandes herbes au bord de la rivière. Après des années d’absence, son grand-père, gravement malade, réapparait et s’installe chez eux. Alors que Bi établit peu à peu une relation avec lui, le père de Bi cherche à éviter son propre père et fuit le foyer. Chaque soir, il s’enivre et va voir une masseuse pour laquelle il éprouve un très fort désir. La mère de Bi ferme les yeux. La tante, toujours célibataire, croise dans le bus un jeune homme de 16 ans. L’attraction qu’elle ressent pour lui la bouleverse.

MythOfThe Myth of the American Sleepover, de David Robert Mitchell (Etats-Unis)

C’est la dernière nuit de l’été pour Maggie, Rob, Claudia et Scott. Les quatre adolescents espèrent y trouver le grand frisson : celui des premiers baisers, premiers désirs, premières amours. Leurs chemins se croisent comme les rues de la banlieue ordinaire de Détroit où ils habitent. Un quartier où tout est encore possible ce soir, pour une nuit hors du temps. Entre fêtes, flirts et serments d’amitié, des instants pleins de promesses et d’expérience qui marqueront la jeunesse de ces quatre presqu’adultes à jamais.

SandcastleSandcastle, de Boo Junfeng (Singapour)

C’est l’histoire du passage à l’âge adulte de Xiang En, 18 ans, qui découvre que son père fut un des étudiants leaders des mouvements qui secouèrent Singapour au moment de l’Indépendance. Mais dans une famille qui préfère oublier, EN doit retrouver la vérité avant qu’elle soit effacée par les marées du temps.

SoundNoiseSound of Noise, d’Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson (Suède – France)

L’officier de police Amadeus Warnebring est né dans une illustre famille de musiciens et, par malheur, il déteste la musique. Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés –mené par la belle et révoltée Sanna- décide d’exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville –ses bâtiments, ses installations, son bruit incessant- comme instrument de musique… Leur art dévoyé provoque chaos et désordre dans la cité. Warnebring s’engage alors à corps perdu dans la traque de ces « musiciens en série ». Lorsqu’il réalise que la jeune femme qu’il aime fait partie du gang qu’il pourchasse, Warnebring ne voit plus qu’une solution: il doit entrer dans le monde qu’il a fui toute sa vie – le monde terrifiant du rythme et de la musique.

SÉANCES SPÉCIALES

NomGensLe Nom des gens, de Michel Leclerc (France)

Bahia Benmahmoud, jeune femme extravertie, se fait une haute idée de l’engagement politique puisqu’elle n’hésite pas à coucher avec ses ennemis pour les convertir à sa cause – ce qui peut faire beaucoup de monde vu qu’en gros, tous les gens de droite sont ses ennemis. En règle générale, elle obtient de bons résultats. Jusqu’au jour où elle rencontre Arthur Martin – comme celui des cuisines – quadragénaire discret, adepte du risque zéro. Elle se dit qu’avec un nom pareil, il est forcément un peu facho. Mais les noms sont fourbes et les apparences trompeuses…

CopacabanaCopacabana, de Marc Fitoussi (France)

Inconséquente et joviale, Babou ne s’est jamais souciée de réussite sociale. Elle décide pourtant de rentrer dans le droit chemin quand elle découvre que sa fille a trop honte d’elle pour l’inviter à son mariage. Piquée au vif dans son amour maternel, Babou se résout à vendre des appartements en multipropriété à Ostende. À ceci près qu’en plein hiver, les potentiels acquéreurs se font rares. Grande est alors la tentation de se laisser vivre… Mais Babou s’accroche, bien décidée à regagner l’estime de sa fille et à lui offrir un cadeau de mariage digne de ce nom.

RubberRubber, de Quentin Dupieux (France)

Dans le désert californien, des spectateurs incrédules assistent aux aventures d’un pneu tueur et télépathe, mystérieusement attiré par une jolie jeune fille. Une enquête commence.

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