Et si Paul Thomas Anderson adaptait le Vice Caché de Thomas Pynchon ?

03-12-2010 - 08:53 - Par

Le réalisateur de MAGNOLIA et THERE WILL BE BLOOD, orphelin de THE MASTER, projet trop risqué mis au placard sine die, se pencherait actuellement sur l’adaptation du roman « Vice Caché » du très secret et mystérieux écrivain américain Thomas Pynchon.

Une des rares photos connues de T.Pynchon

La nouvelle nous vient de Vulture : une de leurs sources assure que Paul Thomas Anderson travaillerait actuellement à INHERENT VICE. Un scénario tiré du roman éponyme de Thomas Pynchon (un écrivain n’étant pas apparu en public depuis les années 50 et dont personne ne connaît le visage) publié sous le titre « Vice Caché » en France. Le roman, publié en 2009 outre-Atlantique, suit les aventures d’un détective privé amateur de marijuana durant l’été de l’amour (1969) à Los Angeles. Le cinéaste, qui a dû récemment laisser tomber THE MASTER, contant la relation trouble et perverse entre un gourou inspiré de Ron Hubbard (Philip Seymour Hoffman) et de son disciple (Jeremy Renner), aurait déjà débuté l’écriture du script.

Encore plus intéressant : l’agence de Paul Thomas Anderson, Creative Artists, souhaiterait parler du projet à Robert Downey Jr pour le rôle principal. Un acteur très occupé, actuellement sur le tournage de SHERLOCK HOLMES 2, et devant assurer les prises de vue de THE AVENGERS en 2011. Un agenda de ministre qui ne permettrait pas à INHERENT VICE de se tourner avant fin 2011-début 2012. Sachant que le projet n’en est qu’à ses prémisses, rien d’insurmontable.

Voir Paul Thomas Anderson s’atteler à une adaptation de « Vice Caché » nous réjouit au plus haut point, si la nouvelle se confirme. Le cinéaste, qui n’a rien livré depuis THERE WILL BE BLOOD, pourrait offrir avec ce long-métrage un opus plus léger, moins opératique, gorgé d’ironie, sur le mode de son excellent (et pourtant mal aimé) PUNCH-DRUNK LOVE. Une comédie barrée, ayant prouvé qu’Adam Sandler pouvait jouer (miracle !), et affichant une personnalité iconoclaste et dérangeante. Soit tout ce que l’on attend de INHERENT VICE, dont le pitch pourrait faire office de THE BIG LEBOWSKI pervers et paranoïaque. Jugeons plutôt avec le résumé fourni par l’éditeur français sur le site Amazon :

« Los Angeles, 1970. Doc Sportello est un détective privé d’un genre particulier: il vit sur une des plages de la ville, est un adepte du joint bien roulé, et, à l’occasion, du trip intersidéral à l’acide. Avec son meilleur ennemi, le flic Bigfoot, il enquête sur l’étrange disparition du milliardaire et homme d’affaires Mickey Wolfmann. Tous deux ont de bonnes raisons de tirer au clair cette intrigue, d’en avoir peur, de se perdre en route pour mieux rebondir à grand renfort de bananes glacées ou de marie-jeanne colombienne. Il faut dire que quelques coups de massue donnés par l’Histoire en marche ont fini de détraquer la Californie et de torpiller le rêve hippie : les émeutes du quartier de Watts à Los Angeles, en 1965, ont crispé les esprits et les tensions raciales se sont exacerbées, les assassinats commandités par Charles Manson ont créé un profond traumatisme, sans compter la guerre du Vietnam qui a ramené en ville une jeunesse paranoïaque et détruite. »

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