Michel Gondry s’en prend aux geeks

16-12-2010 - 10:12 - Par

Le réalisateur français n’a pas du tout apprécié l’accueil glacial qu’ont réservé les geeks du Comic Con à son GREEN HORNET. Et le fait savoir dans la presse anglaise. Violent. Et amer.

En juillet dernier, lors du dernier Comic Con, la présentation d’extraits de THE GREEN HORNET, adaptation cinéma du serial ayant déjà donné lieu à une série mythique avec Bruce Lee, a engendré un des pires fours de l’édition 2010. Une partie du public a déserté la salle durant la projection, et de multiples reports internet avaient qualifié le film de désastre. Des propos relayant les méchantes rumeurs selon lesquelles Sony n’était pas satisfait du film de Michel Gondry.

Après des scores démentiels aux projections tests, et des avis très positifs venant de la critique américaine et française après les premières présentations presse (nous n’avons pour notre part pas encore vu le film), c’est l’heure de la revanche pour le réalisateur français, tout colère contre les geeks lui ayant tourné le dos.

« Généralement, je m’identifie aux nerds », confie-t-il au journal anglais The Guardian. « Mais ceux-là (le public du Comic Con, ndlr) ne font que pérenniser les lois sociales classiques. Leurs valeurs sont fascistes. Tous ces gens se baladent déguisés avec des capes, des masques ou des bottes. L’imagerie du super-héros est totalement fasciste » lance-t-il, visiblement très énervé. « Quand vous vous attaquez à ce genre, ils pensent que celui-ci leur appartient. Ils veulent que vous vous conformiez. Sinon, ils vous détestent. Ils veulent du conventionnel. Mais tout va bien. Le film fonctionne auprès des gens normaux ». Ouch.

Lors de sa venue au Grand Journal de Canal+, Gondry avait déjà qualifié les films de super-héros de « fascistes », et avait assuré que THE GREEN HORNET l’avait intéressé car il sortait des sentiers battus du genre. Avec de tels propos, pas sûr que le cinéaste français puisse un jour prochain remettre les pieds au Comic Con de San Diego… Mais visiblement, il s’en fout.

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