17 minutes inédites de 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE découvertes

17-12-2010 - 17:18 - Par

On pensait tout savoir du chef d’œuvre ultime de Stanley Kubrick. Faux. Car plus d’un quart d’heure de scènes coupées viennent de refaire surface. Prions pour qu’un remontage du film ne soit pas à l’ordre du jour.

Des singes fracassant des os et faisant ainsi la découverte de l’outil. Un monolithe noir enterré à la surface de la Lune. Un ordinateur gémissant « j’ai peur » alors qu’on tente de le débrancher. Un fœtus géant flottant dans l’espace. Autant d’images choc issues de 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE, réalisé par Stanley Kubrick en 1968. Un maître étalon de la SF et du cinéma tout court, sur lequel tant a été dit, et qui a été pendant quarante ans disséqué, analysé et débattu. Aujourd’hui, l’Histoire fait un bon dans l’inconnu puisque 17 minutes inédites viennent de refaire surface.

Le trésor a été exhumé par Warner dans un coffre fort situé au Kansas. 17 minutes que Kubrick aurait excisé du montage final au moment de la sortie, et qui seraient en parfaite condition. Un bon gros quart d’heure qui doit contenir certaines des scènes dont on sait qu’elles n’ont pas atteint le montage final, comme celle où HAL coupe les communications entre le pod de Poole et le vaisseau mère. L’information a été révélée lors d’une conférence à Toronto par Douglas Trumbull, responsable des effets spéciaux du film. Un bonhomme qui préparait encore récemment un documentaire sur le tournage de 2001, intitulé 2001 : BEYOND THE INFINITE, et qui ne verra malheureusement pas le jour, faute de financement. Un livre devrait toutefois voir le jour.

Trumbull a précisé ne pas savoir ce que Warner comptait faire de cette découverte. Connaissant la famille de Kubrick, très protectrice (et à juste titre) de l’héritage du maître, on la voit mal laisser la major lancer un remontage du chef d’œuvre avec ces nouvelles images. Même une nouvelle édition du DVD, avec ces scènes coupées en bonus semble peu probable. Le perfectionnisme du cinéaste a toujours eu pour conséquence de faire des versions finales de ses films les versions ultimes, intouchables. Rappelons l’anecdote autour de SHINING : après l’échec au box office américain, Kubrick décida, pour la sortie mondiale, d’en couper 20 minutes qui selon lui, nuisait au rythme du récit. Une version plus courte qui fait office aujourd’hui de version définitive et « officielle ». Si bien qu’aucun DVD des films du réalisateur ne propose en bonus la moindre scène coupée…

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