PAUL : Chronique

02-03-2011 - 10:54 - Par

Simon Pegg et Nick Frost – le duo de SHAUN OF THE DEAD – franchissent l’Atlantique pour leur première comédie ricaine, sorte d’E.T. sous psychotropes.


Deux Anglais, Graeme et Clive, geeks parmi les geeks, se rendent aux États-Unis pour assister au Comic-Con et visiter les hauts lieux de l’ufologie. En route, ils rencontrent Paul, un alien évadé de la zone 51.

Avec un tel pitch, PAUL aurait pu n’être qu’une pochade alignant les références SF mais, comme ils l’avaient prouvé dans SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ, Simon Pegg et Nick Frost ne jouent pas la carte de la citation vaine. Plus KILL BILL que SCARY MOVIE dans l’art délicat de la référence, PAUL s’amuse avec un brio délectable de la connaissance du public en matière de pop culture. Omniprésents, malins, hilarants, les clins d’oeil à Spielberg, STAR TREK ou X-FILES (et on en passe), qu’ils soient évidents ou cachés, s’insèrent dans un récit maîtrisé et sans aucun tabou où ovnis, religion, politique, sexe et scatologie sont passés à la moulinette. Une poilade potache servant de moteur à un récit touchant sur l’amitié et l’émancipation. Pas étonnant de retrouver à la réalisation Greg Mottola (SUPERGRAVE), issu de l’écurie Judd Apatow, connue pour son observation plutôt finaude de la tendresse entre hommes. Remplaçant Edgar Wright, le réal’ habituel de Pegg et Frost, Mottola signe son film le plus abouti, dont l’esthétisme lorgne de manière assumée du côté des films de Steven Spielberg. Une rigueur permanente qui passe également par le héros du film, Paul. Traditionnel dans son imagerie, l’alien, doublé par Seth Rogen (Philippe Manoeuvre en VF), est l’atout fatal du film. Hormis quelques exceptions comme Gollum, rares sont les personnages de pixels affichant une telle personnalité et une telle épaisseur. Sauf que Paul lui, exhibe ses bijoux de famille et fume de la ganja.

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