Un projet sur la scène folk new-yorkaise des années 60 pour les Coen

26-06-2011 - 11:23 - Par

Plus particulièrement, les frangins s’intéresseraient à la vie de Dave Van Ronk, encyclopédie du folk et mentor de nombreuses futures stars, dont Bob Dylan ou Joni Mitchell.

D.Van Ronk

Le mois dernier, lors d’une conférence publique au côté de Noah Baumbach, les frères Coen assuraient qu’ils bossaient sur un projet à tendance musicale, mais n’avaient voulu en dire plus. Si ce n’est que le film débuterait sans crier gare, par une scène poussant le public directement dans le récit, sans exposition ou narration traditionnelle. On en sait un peu plus aujourd’hui grâce au Los Angeles Times : les frangins auraient en tête un film sur la scène folk new-yorkaise des années 60, avec en point central du film Dave Van Ronk, influence majeure de ce mouvement musical. Les Coen tireraient leur inspiration de « The Mayor of MacDougal Street » l’autobiographie posthume de Van Ronk publiée en 2005, trois ans après sa mort. Le titre du livre reprend le surnom du bonhomme.

Van Ronk fut une influence majeure de la scène folk américaine. Figure de Greenwich Village, il était une encyclopédie du folk, et fut une sorte de mentor pour tous les jeunes musiciens qui débarquaient dans la Grosse Pomme. Parmi eux, Bob Dylan ou Joni Mitchell. Van Ronk fut d’ailleurs le responsable de l’arrangement moderne de la chanson « The House of the Rising Sun », morceau traditionnel du folklore américain. Sa version fut reprise et popularisée par Dylan (sans l’autorisation de Van Ronk…), puis ensuite par Johnny Hallyday dans « Les Portes du pénitencier ». Pour ceux voulant découvrir Dave Van Ronk, son histoire, sa musique etc, se reporter à NO DIRECTION HOME, docu de Martin Scorsese sur Bob Dylan, dans lequel Van Ronk témoigne sur le mouvement folk de Greenwich.

Le site The Playlist a également porté à notre attention une autre information intéressante. Lors d’une interview avec CHUD en février, le chef opérateur attitré des Coen Roger Deakins disait que les frangins avaient l’intention, pour leur prochain projet, d’utiliser un « format old school » pouvant rappeler les films de D.A. Pennebaker. Rappelons que ce dernier a réalisé un docu sur Dylan durant les années 60, le classique DON’T LOOK BACK. Deakins précisait qu’il ne savait pas encore si les Coen souhaitaient donc tourner en 16 mm ou en numérique, pour ensuite transformer l’image et lui donner l’apparence du 16 mm. Pour le moment, les représentants des frérots n’ont pas souhaité commenter toutes ces infos. Quoi qu’il en soit, on suivra la chose de près. Car voilà un projet plus qu’intéressant qui titille furieusement notre intérêt…

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