Bande-annonce pour HAYWIRE de Steven Soderbergh

Gina Carano botte des culs avec la puissance d’un bonhomme. En même temps, la néo-comédienne est championne de MMA, les Arts Martiaux Mixtes. Ceci explique cela.

Ce que l’on aime énormément chez Steven Soderbergh, malgré certaines de ses errances (les suites d’OCEAN’S ELEVEN, entre autres), c’est sa volonté et sa capacité de s’attaquer à divers genres, à divers esthétiques, toujours avec l’appétit d’un débutant. Alors quand il se lance dans le film d’action / espionnage, on applaudit des deux mains. Et ce que l’on aime profondément dans le premier trailer d’HAYWIRE, c’est ce soupçon « série B (voire Z) » qui s’en dégage. À première vue, Soderbergh, tout comme dans la série ALIAS, semble avoir choisi de plonger tête baissée dans le cartoon éhonté, où une jeune femme botte des culs comme si elle était un gars sévèrement burné.

Mais à la différence de la gracile et en apparence fragile Jennifer Garner, l’actrice principale de HAYWIRE, Gina Carano, ne joue pas. La dame est championne de MMA, les Arts Martiaux Mixtes, dont les matchs donnent lieu à des combats dignes du Free Fight. Alors forcément, les images que vous allez voir ci-dessous font vrai, font mal, et donnent furieusement envie. Rappelons que dans HAYWIRE, Soderbergh suit une agente des forces spéciales qui, doublée et trahie par son agence, décide de se venger. Au casting, outre Carano, on pourra apprécier les prestations de Michael Fassbender, Ewan McGregor, Michael Douglas ou Channing Tatum. Le trailer tombe après plusieurs jours d’activité autour du film, avec les révélations de nouvelles photos et d’un sublime poster teaser.

De manière périphérique, notons que lors du panel de HAYWIRE au Comic-Con, Steven Soderbergh a annoncé que l’information selon laquelle il allait bientôt prendre sa retraite avait été largement exagérée. Et a « blâmé » son ami Matt Damon : « Il est aussi discret qu’une gamine de quatorze ans. J’ai eu cette discussion totalement ivre un soir à Chicago alors qu’on tournait CONTAGION. Matt s’en est souvenu presque verbatim ». Mais selon le cinéaste, il n’était pas aussi sérieux que ça : « Je me suis un peu emballé. Et de toute façon, vue la situation économique dans laquelle le monde se trouve, personne ne veut entendre parler de quelqu’un qui arrête de bosser. Tout ça a été exagéré, et c’est la faute de Matt ». On préfère ça.