J. EDGAR : trois nouvelles photos + propos d’Eastwood et DiCaprio

13-08-2011 - 10:37 - Par

Le biopic du créateur et patron du FBI fourbit tranquillement les armes pour la saison automnale et les prochains Oscars. L’impatience commence sérieusement à nous guetter.

Pour le voir en France, il faudra attendre le 11 janvier 2012. Mais aux Etats-Unis, J. EDGAR atteindra les salles le 9 novembre. Dans trois petits mois, donc. Alors l’équipe se doit de commencer à faire monter la sauce. Si aucun trailer n’est encore tombé (on a hâte de voir DiCaprio se mouvoir dans la carcasse de Hoover), la première photo officielle est tombée hier et trois autres émergent aujourd’hui via le magazine Entertainment Weekly et son site internet. Pour l’occasion, Clint Eastwood, Leonardo DiCaprio et le scénariste Dustin Lance Black sortent de leur réserve et commencent à expliquer les tenants et aboutissants de leur film.

Et le mot qu’ils mettent tous en avant pour le définir est simple et frontal : ambiguïté. En effet, J. Edgar Hoover, créateur du FBI et patron de celui-ci pendant 48 ans sous la mandature de 8 présidents différents, fait partie de ces personnages difficiles à cerner. D’un côté, il fut une personnalité essentielle de l’histoire américaine qui a unifié la police fédérale et lui a donné des outils révolutionnaires. Notamment, il a encouragé le développement de l’identification par empreintes digitales et diverses autres techniques scientifiques. « Toutes les techniques modernes utilisées aujourd’hui sont des héritages de la façon dont Hoover a bâti le FBI » explique DiCaprio. De l’autre, il a aussi été un paranoïaque traquant nombreux personnages publics (MLK, JFK, Monroe…) car ils les considéraient comme des ennemis de l’Etat. Et surtout, les faisait chanter avec diverses preuves compromettantes…

« Il a fait des choses formidables pour le pays, explique Dustin Lance Black, mais pourquoi a-t-il fini par en faire d’autres aussi haineuses ? Je pense qu’il cherchait juste à combler un vide, celui de sa vie amoureuse. C’est un homme à qui l’on a appris dès son plus jeune âge qu’il ne pouvait pas exprimer l’amour qu’il ressentait ». Un point de vue intéressant, donc, d’autant que la rumeur veut que Hoover était homosexuel, et qu’il entretenait une relation avec son assistant, Clyde Tolson, que campe Armie Hammer. Mais Eastwood, lui, assure que dans J. EDGAR, il ne voulait pas dire clairement si oui ou non, Hoover était gay : « D’aucuns l’interprèteront de cette façon. D’autres diront qu’avec Clyde, ils n’étaient que des amis inséparables. Ou alors qu’il s’agit d’une histoire d’amour sans nécessairement qu’il soit gay. Mais la façon dont Lance a construit cela dans le script est très intéressant. Très bien écrit. Cela ne joue jamais sur l’évidence ». Voilà qui ne fait qu’amplifier notre impatience à l’égard de ce projet fascinant. Et qui devrait peut-être valoir à DiCaprio son premier Oscar. Il serait temps…

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