Sony achète la biographie à paraître de Steve Jobs

Un biopic du créateur d’Apple et inventeur du siècle ? Pas sûr que cela soit une révolution. À moins qu’un réalisateur de poids s’en charge.

Cette semaine, juste après le décès de Steve Jobs, la sphère hollywoodienne s’est excitée autour de la biographie à paraître « Steve Jobs » de Walter Isaacson. Un bouquin d’un peu plus de 440 pages, officiel, et pour lequel l’auteur a mené la bagatelle de 40 interviews avec le co-fondateur d’Apple, ainsi que de nombreux entretiens avec 100 personnes de son entourage (famille, collaborateurs, concurrents etc). À la lueur de la réaction publique au décès de Jobs, les exécutifs se sont dits qu’il y avait là une histoire formidable à raconter, celle d’un inventeur de génie, qui a changé le quotidien de millions de gens avec ses créations, et qui s’est fait lui-même. D’autant que Jobs a au cours de sa carrière été débarqué d’Apple, avant d’y revenir triomphant à la fin des années 90 pour y inventer l’iMac, l’iPod et consorts…

Cette nuit, on a appris qu’après une guerre des studios (source : Deadline), c’est finalement Sony qui a obtenu les droits du livre de Walter Isaacson (dont la publication a été avancée du 21 novembre au 24 octobre aux Etats-Unis / disponible le 2 novembre en France…), et en a confié la production à Mark Gordon et la société MG360. Pour le moment, le STEVE JOBS BIOPIC reste évidemment embryonnaire puisque les droits viennent tout juste d’être sécurisés. Mais le fait qu’il soit désormais abrité par Sony peut créer tous les fantasmes : et si la major confiait la chose à David Fincher, son protégé qui a su faire de THE SOCIAL NETWORK un film universel ? On en doute, évidemment, car Fincher a davantage l’habitude de bosser avec Scott Rudin, et n’a a priori aucun lien avec Mark Gordon. Et puis, se lancerait-il vraiment dans un deuxième film sur l’univers geek informatique ?

En revanche, le fait que Mark Gordon soit producteur nous permet de spéculer sur divers noms. Si l’on exclut ses travaux à la télé (ESPRITS CRIMINELS, GREY’S ANATOMY), il a au cinéma bossé avec de jeunes noms prestigieux et/ou intéressants comme Duncan Jones sur SOURCE CODE ou Oren Moverman sur THE MESSENGER. Jones est un geek affirmé, tandis qu’Oren Moverman est un « spécialiste » du biopic : il a écrit I’M NOT THERE, a été engagé pour les biopics de Kurt Cobain et de Brian Wilson, et travaillerait avec Ben Stiller à un film sur David O. Selznick. Autant dire qu’immédiatement, nous avons pensé à lui pour s’occuper du STEVE JOBS BIOPIC… Rappelons aussi que Mark Gordon a travaillé par deux fois avec Roland Emmerich, sur 2012 et 10000 BC. Un cinéaste dont les relations privilégiées avec Sony ne sont plus à prouver. Mais oublions ces spéculations sans fondement, et attendons plutôt que le STEVE JOBS BIOPIC se développe… Car on imagine qu’il avancera rapidement, histoire de profiter de l’aura encore très vivace de Jobs.