Soucis de budget sur HOUSE OF CARDS de David Fincher

Etonnant, non ?

À Hollywood, il y a des immuables parmi lesquels les soucis de David Fincher avec ses productions. La plupart du temps, c’est lors du montage qu’il se frite sévèrement avec les exécutifs. Mais cette fois, c’est bien sur la question du budget que le réalisateur connaît quelques désagréments. En l’occurrence, sur son projet de série HOUSE OF CARDS, dont il doit diriger les deux premiers épisodes, et qu’il co-produit avec son pote Kevin Spacey (qui en sera la star). Et pourtant, Fincher dispose déjà de 100 millions de dollars pour la chose. On n’a rarement vu aussi élevé pour un show télé, d’autant qu’il ne sera pas diffusé à la télé, mais sur NetFlix.

En effet, le Hollywood Reporter révèle que Fincher souhaiterait avoir une rallonge pour produire les 13 épisodes, déjà tous écrits. Le souci, c’est que le réal’, fidèle à lui-même, aurait lancé un ultimatum à MRC (Media Rights Capital), qui finance : « Allongez la thune, ou je me barre ». En substance, hein. De son côté, MRC assure que tout va bien, aucun souci, et HOUSE OF CARDS avance. Comme de coutume, les exigences de Fincher et les éventuels conflits qu’elles suscitent sont donc démenties, mais rien de bien étonnant là-dedans. Car si le réal’ est connu pour son perfectionnisme et sa vision, tout Hollywood sait aussi que l’argent qui lui est alloué, et la confiance qu’on lui donne, porte souvent ses fruits. Cf THE SOCIAL NETWORK, réalisé pour moins de 50 millions de dollars, qui a rapporté 225 millions de dollars au box office mondial. Seul hic : l’échec relatif de MILLÉNIUM, qui avec son budget de 100 millions, n’a rapporté « que » 226 millions…

Espérons en tout cas que ces frictions n’empêcheront pas HOUSE OF CARDS de se faire en l’état, car cette série, adaptée d’un show anglais éponyme, lui même tiré d’un roman, est extrêmement alléchante. On rappelle que la série est écrite par Beau Willimon (auteur de la pièce ayant inspiré LES MARCHES DU POUVOIR), et qu’au casting figureront Kevin Spacey et Robin Wright. Le pitch ? Les tribulations d’un homme politique cherchant à prendre le contrôle de son parti afin d’accéder au pouvoir. L’action a été évidemment relocalisée aux Etats-Unis.