John Woo tourne un remake du polar japonais LA JEUNESSE DE LA BÊTE

17-05-2012 - 14:05 - Par

Pour célébrer son centenaire, la Nikkatsu confie au réalisateur d’UNE BALLE DANS LA TÊTE les rênes d’une relecture du polar de Seijun Suzuki. Haut les flingues !

THE DIVIDE, CALIBER,  FLYING TIGER HEROES … on ne compte vraiment plus les précédentes annonces concernant les projets post-LES TROIS ROYAUMES de John Woo. Un agenda chargé sur le papier qui se traduit malheureusement à l’écran par une toile blanche depuis trois ans, le maître des ballets pyrotechniques et des amitiés romanesques n’ayant à ce jour pas repris sa place derrière l’objectif. Au mieux, la production de LOVE AND LET LOVE (drame historique sur fond de romance devant réunir le couple de TIGRE & DRAGON, Zhang Ziyi et Chen Chang), semble s’acheminer tranquillement vers les plateaux de tournage… à moins que le projet ne finisse lui aussi dans les cartons. C’est pourquoi on se méfie un tantinet d’une nouvelle annonce pourtant tout ce qu’il y a de plus officielle : relayée par le Hollywood Reporter, la firme nippone vétéran, la Nikkatsu Corporation, affirme que pour la célébration de son centenaire, elle envisage de s’associer avec Lion Rock Productions (société de Woo et de son comparse Terrence Chang) pour produire DAY OF THE BEAST, remake de LA JEUNESSE DE LA BÊTE de Seijun Suzuki (LA MARQUE DU TUEUR, LA BARRIERE DE LA CHAIR…).

Polar mafieux réputé des années 60, l’original narrait l’arrivée à Tokyo d’une énigmatique brute dont les « capacités » intéressent rapidement le chef d’un clan de yakuzas en guerre contre une autre fratrie. Une guerre que le héros va attiser, révélant ainsi ses vraies motivations qui auraient à voir avec le meurtre d’un agent de police. Dans sa nouvelle version produite en langue anglaise et retravaillée par l’américain Rob Frisbee, DAY OF THE BEAST prendra toujours pour cadre la ville de Tokyo mais fera du personnage central un étranger occidental plongé au milieu d’un affrontement entre la mafia locale et des gangsters russes. Cela fait une décennie que Terrence Chang espère pouvoir mener à bien ce projet. Une envie qui de son propre aveu tient de l’obsession. On espère pour lui que contrairement aux précédentes relectures abrogées de John Woo (LE CERCLE ROUGE, LE DEUXIEME SOUFFLE, LE SAMOURAI de Jean-Pierre Melville ou encore ADIEU L’AMI de Jean Herman), celle-ci saura se concrétiser jusqu’au bout. D’autant plus que le réalisateur de THE KILLER et A TOUTE EPREUVE envisage DAY OF THE BEAST comme son « salut aux meilleurs films et metteurs en scènes ayant émergé tout du long des cent ans de la Nikkatsu ». C’est sûr que dit comme ça, on aimerait bien voir Woo lâcher la bête.

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