AVENGERS 2 : y a comme un p’tit problème…

08-05-2013 - 09:10 - Par

Visiblement, les négociations salariales des différents acteurs de la franchise AVENGERS se déroulent mal, mettant la lumière sur une méthode Marvel de plus en plus contestée.

Deadline a lâché un énorme pavé dans la mare. Et ce, dans un long article pétri de citations, de sources (anonymes) proches de Marvel et de ses acteurs, d’anecdotes qui en disent long sur l’ambiance qui semble gangréner les coulisses d’AVENGERS 2. En effet, les négociations entre les acteurs d’AVENGERS et Marvel se passeraient extrêmement mal et ce, alors qu’IRON MAN 3 cartonne dans le monde entier.

Lors de la promo d’IRON MAN 3, Gwyneth Paltrow a laissé entendre qu’il n’y aurait pas d’IRON MAN 4. Don Cheadle semblait plus optimiste. Et Robert Downey Jr était lui plus laconique : son contrat étant terminé, il est temps de renégocier tout ça. Sauf que son contrat n’est pas le seul souci… Downey ayant été payé entre 50 et 80 millions de dollars sur AVENGERS en raison d’un joli pourcentage sur les recettes – il a déjà empoché 35 millions grâce à IRON MAN 3… –, les appétits des autres acteurs sont décuplés. Or, Marvel n’a pas encore sécurisé les contrats de toutes ses stars notamment ceux de Downey Jr, Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, Jeremy Renner et Scarlett Johansson pour AVENGERS 2. Et Downey Jr, en bon leader, mènerait la fronde, disant qu’il refuserait d’être payé des dizaines de millions (mérités, vu qu’il est LA star du Marvelverse sans qui rien n’aurait été possible) si ses collègues gagnent des clopinettes. Dans ces conditions, les agents de tout ce beau monde tentent d’obtenir le meilleur contrat.

Sauf que Marvel ne serait pas prêt à lâcher la bride sur les salaires. Avec comme argument principal qu’AVENGERS n’aurait été profitable qu’au delà de 1,1 milliard de dollars – ce qui semble excessif : aucun studio ne lancerait un projet avec un tel seuil de rentabilité. Alors c’est toute la méthode Marvel qui se voit aujourd’hui remise en question par ces soucis de contrats et de négociations. Le studio est connu pour sa propension à payer peu ses artistes. Même Shane Black ironisait sur le sujet au dernier Comic-Con, disant qu’il avait été choisi parce qu’il ne coûtait rien et pouvait être juste dédommagé en DVD. Dans l’engagement de réalisateurs comme les Russo sur CAPTAIN AMERICA 2 ou Alan Taylor sur THOR 2, on décelait déjà cette supposée « pingrerie ». Une avarice qui avait aussi créé des problèmes lors de l’engagement de Mickey Rourke sur IRON MAN 2…

Alors que va-t-il se passer maintenant ? Soit Marvel accède aux demandes de ses stars et parvient à trouver un compromis. Soit la situation dégénère et le studio décide de remplacer un ou plusieurs de ses interprètes. Ce que le grand public ne comprendrait pas. Surtout, cette politique de la terre brûlée a déjà joué des tours à la firme : en 1992, elle préféra laisser partir ses auteurs les plus importants (comme Todd McFarlane, Rob Liefeld, Jim Lee ou Marc Silvestri, qui montèrent alors Image Comics) plutôt que de les payer à la hauteur de leurs demandes, arguant que ses héros étaient plus importants que ceux qui les faisaient vivre sur papier… Un choix qui participa de la chute de la Maison des Idées et sa banqueroute en 1996. Il va donc falloir jouer avec précaution, désormais. Quoi qu’il en soit, pour plus de détails sur l’affaire, on vous exhorte à vous référer au passionnant article de Deadline, en cliquant sur ce lien.

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