THE NOVEMBER MAN : 8 questions à Olga Kurylenko

31-10-2014 - 11:30 - Par

Petite interview express avec Olga Kurylenko, star féminine de THE NOVEMBER MAN, film d’espionnage de Roger Donaldson avec Pierce Brosnan.

Ancien top model, l’Ukrainienne Olga Kurylenko a débuté sur les écrans en France, dans L’ANNULAIRE, LE SERPENT ou la série SUSPECTES. Mais depuis sept ans, sa carrière se déroule presque exclusivement outre Atlantique, entre films d’auteur (À LA MERVEILLE) et grosses machines (OBLIVION). À l’occasion de la sortie de THE NOVEMBER MAN, Cinemateaser essaie de décrypter avec elle l’évolution de sa carrière.

Voyez-vous une différence dans les rôles que vous tenez dans les films d’action, que ce soit QUANTUM OF SOLACE, THE EXPATRIATE ou NOVEMBER MAN ?
Oui… Dans QUANTUM OF SOLACE, je jouais un agent très entraîné. Tout comme dans EXPATRIATE, où j’étais une femme très dure, très froide. Dans NOVEMBER MAN, mon personnage est très simple, elle n’est pas impliquée dans le monde de la CIA. Sa vie de tous les jours est calme, même si elle travaille dans un centre de réfugiés et si elle aide des victimes de trafic sexuel. Elle n’est pas dure, elle ne sait pas se battre, utiliser des armes ou se défendre. C’était intéressant de jouer quelqu’un qui n’a pas tous ces talents.

L’image d’action girl, ça vous plaît ou ça vous dérange ?
Ça me dérangerait si on ne me voyait que comme une action girl. Mais jusqu’à présent, j’ai réussi à faire d’autres choses, à alterner les films d’action avec des projets très différents comme À LA MERVEILLE, LA TERRE OUTRAGÉE ou THE WATER DIVINER, la première réalisation de Russell Crowe. J’ai trouvé un équilibre.

Vous feriez EXPENDABELLES ?
(Rires.) Si le scénario est intéressant, si mon personnage est développé, oui. Mais il faudrait que ce soit très bien fait, hein ! (Rires.)

Sentez-vous la pression mise par le système sur les actrices quand elles vieillissent ? Le temps qui passe vous prive-t-il de certains rôles ?
J’imagine que je ne pourrai plus jouer des étudiantes et ça me peine beaucoup ! (Rires.)

Mais ça ne vous dérange pas que des actrices trentenaires comme vous soient cantonnées à jouer les love interest de comédiens de cinquante ans comme Tom Cruise ?
Ça se passe comme ça dans la vie, vous savez… C’est tout à fait crédible ! Alors pourquoi ça ne le serait pas à l’écran ?

Avez-vous un plan de carrière plus ou moins défini dans votre tête ou vous laissez-vous porter par les rencontres ?
J’ai un plan global mais il concerne surtout des rôles que j’aimerais tenir, des genres que j’aimerais aborder. Je me vois dans des comédies par exemple. Je sais vers quoi j’aimerais aller, des choses que je n’ai pas encore faites. Sinon, je me laisse porter au fur et à mesure. Je suis très spontanée, je ne suis bloquée sur aucune idée arrêtée.

Voyez-vous À LA MERVEILLE comme un tournant décisif de votre carrière ?
J’ai beaucoup appris avec Terrence Malick, oui. Surtout à ne pas avoir peur. On ne peut pas avoir peur avec lui. Il faut lui faire confiance, il faut s’abandonner. J’ai compris qu’en faisant ça, on ne peut que s’améliorer. Grâce à Terrence, j’ai passé un cap, c’est certain.

Vous ne tournez plus en France… Pensez-vous que votre renommée internationale effraie les producteurs et les réalisateurs français ?
J’espère qu’ils ne sont pas effrayés. Pourquoi le seraient-ils ? Il y a des actrices françaises à la carrière internationale. Mais bon, elles sont françaises… J’aimerais faire plus de films français. Cela dit, on m’en propose mais pour être franche, j’en ai refusé pas mal car les rôles n’étaient pas assez intéressants. Ce qu’on me propose en France est moins attirant que ce qu’on me propose ici aux États-Unis. Je ne vais pas accepter un film français juste pour faire un film français. Récemment, j’ai reçu des propositions françaises plus intéressantes, donc on verra. Tout dépendra de mon planning et des financements. Car souvent, les films que je veux faire en France n’obtiennent pas de financements alors que ceux que je refuse, eux, en ont ! Pourquoi ? (Rires.)

Propos recueillis par Henry Arnaud

THE NOVEMBER MAN, de Roger Donaldson. En salles

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