Champs-Elysées Film Festival : WELCOME TO LEITH

06-06-2015 - 11:32 - Par

De Michael Beach Nichols et Christopher K. Walker. Documentaire. 1h25

Dans le Dakota du Nord, les habitant d’une petite ville tranquille voient Craig Cobb, le leader d’un mouvement prônant la suprématie blanche, s’installer parmi eux. Ce dernier appelle ses fidèles à faire de même, tentant de faire de Leith un nouveau repère néonazi. Michael Beach Nichols et Christopher K. Walker, qui ont eu vent de l’histoire par la presse, se rendent sur les lieux trois fois en huit mois et filment les hostilités. Dans le respect de la Constitution mais en multipliant les ruses, le maire de Leith va tenter tout ce qui est en son pouvoir pour que ses administrés n’aient plus à voir les drapeaux nazis voler au vent et Cobb se balader avec son fusil comme un cowboy. Effarant documentaire empruntant parfois les codes du « Home Invasion movie », WELCOME TO LEITH a été présenté à Sundance et à South by Southwest.

4 Questions à Christopher K.Walker et Michael Beach Nichols

Que signifie « Cinéma indépendant » pour vous ?
Christopher K.Walker : J’ai l’impression que le cinéma indépendant devrait refléter une voix qui devrait être fidèle à elle-même. Et il ne devrait jamais être forcé à rentrer dans le moule des valeurs traditionnelles des studios.
Michael Beach Nichols : Je ne suis plus très sûr de ce que ça signifie aujourd’hui, parce que tout le monde se revendique du cinéma indépendant. Ma méthode a toujours été d’utiliser mon propre argent pour réaliser un projet, en espérant que quelqu’un l’achète et le distribue. J’imagine que c’est indépendant dans le sens où je fais exactement le projet que j’ai envie de faire sans avoir à satisfaire les attentes d’un quelconque financier.

Pensez-vous que c’est une bonne époque pour le cinéma indépendant ?
Christopher K.Walker : Totalement. Il y a une arrivée massive d’histoire, notamment dans le monde documentaire, grâce aux évolutions technologiques des caméras mais aussi du montage.
Michael Beach Nichols : Oui, car faire un film est de plus en plus abordable et de plus en plus de gens peuvent réaliser un film. Que davantage de voix se fassent entendre est toujours très excitant.

Votre film français préféré ?
Christopher K.Walker : LE MÉPRIS. Je suis tombé amoureux de la manière dont  Godard utilise la musique et la composition, spécialement dans les scènes avec les statues grecques.
Michael Beach Nichols : HOLY MOTORS. Leos Carax est dingue et son film est si bizarre qu’il est impossible de détourner le regard.

Votre film américain préféré ?
Christopher K.Walker : C’est difficile de n’en choisir qu’un mais quand j’ai vu REQUIEM FOR A DREAM au lycée, le montage m’a époustouflé et m’a vraiment incité à faire du cinéma.
Michael Beach Nichols : PULP FICTION. Ça m’a éclaté la tête lorsque je l’ai vu pour la première fois au lycée et depuis, aucun film n’a jamais eu le même effet sur moi.

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