Un film d’action dans la Nouvelle-Zélande traditionnelle et sauvage allant au rythme des éventrations et des égorgements ? En vous souhaitant un bon samedi soir.
« Je voulais vraiment faire un film historique néo- zélandais d’un nouveau genre – quelque chose de percutant et très pop culture. J’ai grandi en regardant des films comme COMMANDO, LE DERNIER SAMARITAIN, L’ARME FATALE et PIÈGE DE CRISTAL – des films d’action. Donc je voulais faire quelque chose dans ce genre. On peut regarder ce film comme un pur film d’action et apprécier les combats et l’effet de l’ensemble mais, entre les excellentes interprétations et la beauté de la nature, il donne aux spectateurs une vision de la Nouvelle-Zélande qu’ils n’avaient jamais eue avant. » Le réalisateur Toa Fraser a réalisé le parfait mélange des genres : une série B, lyrique et épique. Il y a fort longtemps, en Nouvelle-Zélande, le jeune Maori, Hongi (James Rolleston, BOY), doit rendre son honneur à sa tribu, décimée par une tribu rivale. Pour ce faire, il part à la recherche du Guerrier Cannibale (Lawrence Makoare, MARCO POLO), mythique combattant réputé pour sa sauvagerie. Derrière les spectaculaires corps-à-corps mettant en scène l’art martial traditionnel du mau rakau, THE DEAD LANDS est une véritable invitation à embrasser une autre culture, rarement mise à l’honneur au cinéma. Dialogué en Maori, ce film ramassé et brutal est d’une beauté plastique assez inouïe, et l’apparente sérénité d’une nature ancestrale est souvent troublée par des accès de violence surréalistes. THE DEAD LANDS a été un véritable carton dans tous les festivals où il a été programmé : Toronto, Hong Kong, Londres… Il a conquis James Cameron, réalisateur exégète en mère nature, qui salue « un récit initiatique puissant et primitif bourré d’adrénaline ! » et Peter Jackson, néo-zélandais pas peu fier, qui souligne « les scènes d’action à couper le souffle » et l’ »interprétation extraordinaire ». C’est d’ailleurs Grant Major, chef décorateur du SEIGNEUR DES ANNEAUX, qui a fait du long-métrage de Toa Fraser cette grande fresque épique et gore : « Le film se déroule dans une partie de la Nouvelle- Zélande que le reste du monde n’a jamais vue. Les spectateurs connaissent l’île du Sud grâce au SEIGNEUR DES ANNEAUX, mais peu de films ont utilisé ces paysages volcaniques. Ce sont des paysages très intéressants et, juxtaposés à ces visages maoris, avec les superbes costumes et le style cru et dynamique des arts martiaux, le résultat nous semble très fort. » THE DEAD LANDS est effectivement à part : une poésie morbide s’en dégage, hypnotique. C’est un film comme une transe qui va bien au-delà de son image d’actioner APOCALYPTO-esque. Parmi tous les films sortis directement sur le marché de la vidéo, c’est sûrement le plus surprenant et le plus grisant depuis le début de l’année.
De Toa Fraser. Avec James Rolleston, Lawrence Makoare. Wild Side. En DVD et Blu-ray le 29 juillet
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