Un méta film de super-héros, insolent et drôle, qui pèche pourtant par un manque évident de folie.
Piteusement exploité dans X-MEN ORIGINS : WOLVERINE, Deadpool, alias le plus ingérable des personnages de l’écurie Marvel, a enfin droit à son premier film solo. Gore, fun et mal élevé, le film de Tim Miller remplit son contrat de méta-comédie loufoque et trash, aussi drôle qu’irrévérencieuse. Une réussite à mettre presque intégralement au crédit d’un excellent Ryan Reynolds qui apporte toute sa coolitude et son manque total de complexe à un rôle taillé sur mesure pour lui. Visiblement plus à l’aise dans le costume du « Merc with a Mouth » (littéralement « Le mercenaire grande gueule ») que dans celui de Green Lantern, il s’amuse comme un fou et multiplie les punchlines avec l’énergie d’un Bugs Bunny sous amphétamines. Film de studio oblige, on regrettera toutefois qu’il ait totalement fait l’impasse sur sa dimension psychotique qui, à titre de comparaison, faisait tout le sel du personnage de Hit-Girl, autre anti-héroïne au goût prononcé pour l’ultra violence. Contrairement à KICK-ASS, avec qui les effets de miroir sont donc évidents, DEADPOOL pèche par un manque d’ambition certain en termes de storytelling. Les multiples gimmicks utilisés ici et là (narration éclatée, parenthèses méta, blagounettes ostentatoires…) peinent à cacher une intrigue beaucoup trop pauvre et avare en enjeux. D’où l’impression de se retrouver devant une version étendue des différentes bandes annonces ou du screen test qui avait fuité n’apportant rien de plus que ce qui a été vendu au travers de la campagne marketing. On se souviendra ainsi de DEADPOOL comme d’un film schizophrène, un dérapage contrôlé à l’énorme potentiel, dont les velléités sont partiellement bridées. Malgré tout, DEADPOOL fait du bien par son nihilisme et sa volonté évidente de pirater de l’intérieur les codes du film de super-héros. Un bon point, loin d’être négligeable en ces temps de la toute-puissance de Marvel.
De Tim Miller. Avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein. États-Unis. 1h48. Sortie le 10 février.
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