Cannes 2016 : MAL DE PIERRES / Critique

15-05-2016 - 23:08 - Par

Cannes 2016 : MAL DE PIERRES

De Nicole Garcia. Sélection officielle, En Compétition.

Synopsis (officiel) : Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole où son rêve d’une passion absolue fait scandale. A une époque où l’on destine d’abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. Ses parents la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d’elle une femme respectable. Gabrielle dit ne pas l’aimer, se voit enterrée vivante. Lorsqu’on l’envoie en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux, son mal de pierres, un lieutenant blessé dans la guerre d’Indochine, André Sauvage, fait renaître en elle cette urgence d’aimer. Ils fuiront ensemble, elle se le jure, et il semble répondre à son désir. Cette fois on ne lui prendra pas ce qu’elle nomme « la chose principale ». Gabrielle veut aller au bout de son rêve…

Solennel, lourdingue et mal aimable, le nouveau film de Nicole Garcia (précédemment en compétition à Cannes avec l’excellent SELON CHARLIE) est une tannée. Sur les traces de Gabrielle (Marion Cotillard) pendant plusieurs années de dépression amoureuse, de passion inassouvie et de mariage arrangé, MAL DE PIERRES (la dame a des calculs rénaux, voyez-nous lever les yeux au ciel) n’est qu’une suite de scènes over dramatiques où l’actrice doit aller au bout de son jeu et d’elle-même pour honorer un personnage extrême, antipathique et recroquevillé. Même si Cotillard s’en tire bien, vu la difficulté du rôle, la partition est éreintante. Autour de cette soupe à la grimace, le film est particulièrement atone, sûrement à cause d’une mise en scène sans panache et sans idée, complue dans sa jolie direction artistique (la reconstitution des années 50 et 60 est réussie) – comme si un beau décor pouvait sauver une médiocre histoire. Mais entre un sujet à la Daniel Steel/Marc Levy, un twist grillé d’avance, un style passe-partout et un arrière goût de « so what ? », MAL DE PIERRE relève d’avantage du téléfilm du service public que du grand mélo de cinéma qu’il croit être.

De Nicole Garcia. Avec Marion Cotillard, Javier Cámara, Louis Garrel. France. Sortie le 19 octobre

 

 

 

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