Cannes 2017 : THE MERCILESS / Critique

26-05-2017 - 12:34 - Par

Cannes 2017 : THE MERCILESS

De Byun Sung-hyun. Sélection officielle, hors compétition, séances de minuit.

Synopsis officiel : Jae-ho, qui se rêve chef de gang, fait la loi en prison auprès des autres détenus. Mais son autorité est remise en cause à l’arrivée de Hyun-su, un nouveau venu.

Présenté au cours des traditionnelles et festives séances de minuit du festival, THE MERCILESS tient plutôt plus de la récréation que de la grande œuvre. Polar mafieux alambiqué, le film est un gigantesque rubic’s cube narratif où se mêlent différents points de vue et temporalités. D’un côté Jae-Ho, homme de main d’un grand caïd, qui fait la loi en prison. De l’autre, Hyun-su, jeune délinquant qui, au contact de ce mentor singulier, va très vite grimper les échelons du crime organisé. Volontairement fragmenté et nébuleux au départ, le récit se construit sur une succession de coups de théâtre et de retournements de situations qui dynamisent un récit en apparence plutôt convenu. À mesure que l’on s’enfonce dans le film, la frontière entre le crime et la loi devient de plus en plus poreuse et l’on prend un vrai plaisir à jouer avec ces personnages frappés au chat et à la souris. Malheureusement, une fois ses meilleures cartes abattues, le film vire dans son dernier tiers au pilotage automatique en entretenant un suspense convenu. Hyper sentimental sous ses allures de film ultra-violent, SANS PITIÉ s’étend un peu trop sur les traumas des héros et perd l’énergie joyeuse et foutraque de ses débuts. Néanmoins, difficile de vraiment bouder son plaisir. Retors et plutôt habile dans sa grande majorité, ce petit polar tragique et malin en forme de récit initiatique malsain étonne, amuse et surprend constamment. Que demander de plus ?

De Byun Sung-hyun. Avec Sul Kyung-gu, Yim Si-wan, Kim Hie-won. Corée du Sud. 1h57. Sortie le 28 juin

 

 

 

 

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