Halo – le film, ça repart. Mais…

07-10-2010 - 10:19 - Par

BANDEAUHALODREAMWORKS

… nuance. Le nouveau HALO n’est en rien le HALO qu’Hollywood tente de monter depuis 5 ans.


PICSPIELBERGDreamWorks est rentré dans la course à HALO. Le studio de Steven Spielberg voudrait aussi adapter l’univers du jeu vidéo, chéri des gamers et hyper lucratif (200 millions de dollars de recette en un seul jour pour le récent Halo Reach, par exemple), au cinéma.
Mais attention, le matériau de base ne serait pas le hit vidéoludique intrinsèque mais les nouvelles littéraires qu’on a tirées du jeu. Malin, car DreamWorks se garde ainsi d’un éventuel… procès. Explication ?

À la sortie du jeu en rayon, les droits d’adaptation du jeu Halo ont vite été acquis par le patron de Columbia, Peter Schlessel. Non pas pour que son studio le produise, mais pour qu’il s’en revendique producteur peu importe qui le financera. D’ailleurs, il obtient de Microsoft, producteur du jeu, de payer 1 million de dollars le scénariste embauché : Alex Garland. Un script est pondu hors-système, sans aucune garantie que quelqu’un en veuille.
En 2005, Schlessel propose le projet et son scénario à six studios différents. Prix de vente ? 10 millions de dollars + 15% des recettes. Ce sont Fox et Universal qui s’associent, apportant 5 millions chacun, mais ne proposant à Schlessel que 10% des recettes potentielles du film. Un deal est conclu. PICJACKSONBLOMKAMPUniversal embauche alors Peter Jackson à la production et, à la réalisation, Neill Blomkamp, jeune cinéaste inéxpérimenté certes, mais dont le court-métrage ALIVE IN JOBURG a séduit les éxécutifs. Un duo, in fine inexploité, qui donnera plus tard le bijou de SF DISTRICT 9…

Mais le projet lambine –parlons de development hell-, le développement du film, budgété à 150 millions de dollars, coûte de plus en plus cher (12 millions de dollars ont déjà été dépensés en salaires et en frais de fonctionnement), et Tom Rothman et Jim Gianopoulos, les deux co-directeurs de la Fox, tapent du poing sur la table. Le point névralgique des disputes ? Les rétributions des producteurs qui ont trop d’intéressement aux recettes du film : Schlessel, d’abord, mais aussi Peter Jackson et sa femme Fran Walsh, âpres négociateurs notoires. Fox veut rediscuter ces intéressements sous peine de se désister du financement et de laisser les 12 millions déjà dépensés à la charge seule d’Universal. Une menace de procès plus tard, Universal et Fox enterrent conjointement HALO, gouffre à fric.

Voilà pourquoi DreamWorks affirme que son HALO ne serait pas une adaptation du jeu, mais des produits dérivés en librairies. Les « romans » tirés d’Halo ont tous été approuvés par Microsoft et le HALO de DreamWorks a tout d’officiel. Mais Universal ne pourra jamais leur réclamer au tribunal le remboursement des 12 millions déjà dépensés dans le développement du film, car bêtement ce ne sont pas les mêmes films.

Un scénario tiré des bouquins avait, figurez-vous, déjà été écrit ces derniers mois. Stuart Beattie, aux scripts de PIRATES DES CARAÏBES et G.I JOE, en avait rédigé une version pour le plaisir, en tant que « fan ». Peu de chance que DreamWorks l’utilise…
Officiellement, aucun réalisateur ni aucun scénariste n’ont été annoncés. Peter Jackson – qui collabore étroitement avec Spielberg sur TINTIN- et Neill Blomkamp ayant de nombreuses fois partagé leur lassitude vis-à-vis d’HALO, ils n’auront probablement pas envie de rempiler non plus.

Source : Vulture

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Un commentaire sur “Halo – le film, ça repart. Mais…”

  1. krawash dit :

    Je ne suis pas vraiment fan du jeu mais pour ce que j’en ai vue j’aime assez bien le background. Par contre, j’ai bien peur que le projet ne ce fasse pas.