The Social Network : Eduardo Saverin, co-créateur de Facebook, s’exprime

16-10-2010 - 10:39 - Par

The Social Network : le co-créateur de Facebook s’exprime

Eduardo Saverin, plutôt très discret depuis ses problèmes judiciaires avec son ex-meilleur ami Mark Zuckerberg, s’exprime sur le film de Fincher.

E.Saverin

E.Saverin

Campé dans THE SOCIAL NETWORK par Andrew Garfield, Eduardo Saverin reste, depuis qu’il s’est fait arnaquer par Mark Zuckerberg, une sorte de fantôme. Ne s’exprimant jamais dans la presse, et ne commentant surtout pas la conciliation judiciaire ayant eu lieu avec son ancien pote. Jusqu’à aujourd’hui. Blogueur invité sur CNBC, Saverin a écrit un long billet sur THE SOCIAL NETWORK, histoire de décrire « ce qu’il avait appris dans le film ».

« Imaginez vous asseoir dans une salle de cinéma et lorsque le film débute, vous voyez votre vie se dérouler à l’écran » commente Saverin. « J’ai expérimenté la chose récemment lorsque j’ai regardé, avec étonnement et humilité, ma vie et mes expériences apparaître devant mes yeux dans THE SOCIAL NETWORK ». Une entrée en matière très douce-amère, qui ne donne toutefois pas pleinement la teneur de l’article qui suit. Si l’on imaginait que Saverin puisse se réjouir de voir une partie de la réalité rétablie dans THE SOCIAL NETWORK, ce n’est pas ce à quoi il s’est rattaché. Non. Ce qu’il a vu dans le film de Fincher ?

« Plus qu’une suite de faits avérés, le film est un divertissement et non un documentaire. Ce qui m’a le plus frappé (…) c’est le regard sur l’entreprenariat et la créativité, qui, bien que compliqués, difficiles, ou une vraie torture à vivre, sont peut-être les vecteurs les plus importants du monde du business aujourd’hui, et la source principale de la croissance économique ». Saverin, diplômé de Harvard en Sciences économiques, voit donc dans THE SOCIAL NETWORK un pur film capitaliste, exaltant les valeurs du système à l’américaine, où des self made men peuvent changer leur vie et le monde par leur volonté et leur travail.

M.Zuckerberg

M.Zuckerberg

Mieux, Saverin finit par quasi-louer Mark Zuckerberg, qui a « développé avec succès un nouveau monde d’interactions sociales » via Facebook, « qui a changé le monde de façon encore plus radicale que nous l’avions imaginé au départ ». Continuant sa tirade sur le capitalisme, Eduardo Saverin finit par presque légitimer ou excuser les actes de son ancien ami, expliquant que « l’entreprenariat implique forcément des erreurs et des échecs ». Conclusion de l’article ? « J’espère que ce film inspirera nombre de personnes et les poussera à créer leur propre business. Avec un peu de chance, vous pourrez même changer le monde ». Pas sûr que Sorkin et Fincher aient pensé à tout cela a priori…

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