Top 5 des meilleures fins de série

02-02-2010 - 17:43 - Par

EndBandeau2

Alors qu’aujourd’hui débute l’ultime saison de LOST, revenons sur les plus marquantes conclusions de séries !

ATTENTION, CET ARTICLE CONTIENT DES SPOILERS RADIOACTIFS  ET DÉCRIT EN DÉTAIL LES FINS DES SÉRIES CONCERNÉES !

Sopranos1. Les Soprano

Date de diffusion du dernier épisode : 2007

Certains s’attendaient à voir Tony Soprano mourir, d’autres à le voir incarcéré. C’était mal comprendre ce qu’était la série monumentale de David Chase : une chronique, une réflexion mélancolique sur la vie de famille, dont le père s’avère être un mafieux. Dans ces conditions, impossible d’attendre une réelle conclusion. Et c’est bien ce que David Chase a offert aux fans. Tony et sa famille dans un restaurant, partageant un repas tranquillement. La caméra suit tous les potentiels dangers (divers hommes comme autant de possibles assassins ou flics en civil…), faisant monter une tension assourdissante, jusqu’à ce que… écran noir. Une coupure brutale, que beaucoup ont pris pour un défaut de leur télé ou de leur DVD. Mais non. David Chase a coupé net, au beau milieu d’une scène, illustrant à merveille le quotidien de Tony Soprano. Perpétuellement, le Boss vit dans la paranoïa, conscient que sa vie peut basculer en une seconde, à chaque instant. Ce qui ne l’empêche pas de profiter de la vie, et des bons moments passés avec sa femme et ses enfants. Si puissant et signifiant que l’on ne s’en est toujours pas remis. Une fin parfaite suspendue dans le temps, faisant de cette série immense un chef d’œuvre immortel.

Prisonnier2. Le Prisonnier

Date de diffusion du dernier épisode : 1968

LE PRISONNIER, ou comment une série en 17 épisodes tournée voilà quarante ans a marqué de son empreinte indélébile un medium jusqu’alors méprisé (méprisable ?). Un véritable chef d’œuvre pop et politique, au propos chargé de sens, toujours terriblement moderne. N°6, agent secret de sa Majesté, a démissionné pour des raisons mystérieuses. Enfermé dans Le Village, il est pendant 16 épisodes traqué par le N°2, qui cherche à connaître les raisons de sa défection. Incapable de s’évader, N°6 ne plie pas, et cherche à démasquer le N°1. Le tout dernier épisode fut attendu comme le Messie par toute la planète : même les Beatles stoppèrent l’enregistrement d’ « Across The Universe » pour se planter devant la télé. Ça tombe bien, leur chanson « All You Need Is Love » illustre ce 17eme et ultime segment, seule fois où le Fab Four a donné les droits d’une de ses chansons. Mais alors, comment se conclut LE PRISONNIER ? En un véritable feu d’artifice : outre une sorte de messe noire où N°6 est adoubé par les hauts dirigeants du Village, il finit par apprendre que le N°1 n’est autre que… lui-même, lors d’une scène sentant bon la schizophrénie, le psychédélisme et l’étrangeté malsaine. Cryptique en diable, bordélique comme jamais, le dernier quart d’heure suscita donc la colère du public, sauf que Patrick MacGoohan, acteur, créateur et showrunner du PRISONNIER y dévoile la quintessence de son propos : nous sommes tous nos propres tyrans…

SFU3. Six Feet Under

Date de diffusion du dernier épisode : 2005

Pendant cinq saisons, Alan Ball et ses scénaristes ont fait ce que peu de scénaristes sont capables : réaliser un soap familial explorant tout le spectre des émotions humaines, avec une tendresse et une sincérité crève-cœur. Le quotidien d’une famille de croque-morts sur laquelle l’ombre de la mort planait dans chaque épisode, et ce, dès le pilote. Des drames se sont succédés chez les Fisher, autant que des bonheurs intenses. Une justesse qui faisait le sel de la série : ce qu’on acceptait de SIX FEET UNDER, on l’aurait rejeté chez d’autres. Tout comme LES SOPRANO, SIX FEET UNDER est une chronique, qui aurait tout aussi bien pu ne pas connaître de conclusion. Sauf que Ball prend le contre-pied de David Chase. Sa série traitant de la vie, et donc de la mort, il achève son œuvre avec un montage musical de près de dix minutes, illustré par le « Breathe Me » de Sia, dans lequel il mène chacun des personnages à son trépas. Certains ont trouvé ça too much. D’autres ont fondu en larmes. Une chose est sûre : en allant aussi loin, Ball n’a pas pour autant clôt la vie des Fisher. Les blancs sont légion, et chacun est libre de les remplir. Car si le bout du chemin est connu de tous dès son premier souffle, tout le reste demeure à écrire.

Shield4. The Shield

Date de diffusion du dernier épisode : 2008

THE SHIELD, ou la série la plus étouffante de l’histoire. Regarder les aventures de Vic Mackey et de sa Strike Team, c’est plonger en apnée dans une piscine de merde, d’amoralité, de coups de pute, de trahisons. Le pire étant qu’on finissait par aimer ces salopards. Dans un dernier épisode à tomber, Shawn Ryan donne une bonne leçon à son public. Un recadrage en règle où Vic Mackey trahit jusqu’à son dernier allié pour s’en sortir, et se retrouve employé de bureau, ruminant sa haine face à la vacuité de son sort. Ça s’appelle la morale de l’histoire et pour une série aussi nerveuse que THE SHIELD, c’était juste d’une audace imparable.

TwinPeaks5. Twin Peaks

Date de diffusion du dernier épisode : 1991

Certes, TWIN PEAKS ne s’est jamais réellement achevée. Annulée à la fin de sa saison 2, la série de David Lynch et Mark Frost finit sur un cliffhanger des familles : l’agent du FBI Dale Cooper, visiblement possédé par l’esprit maléfique de Bob le Tueur, se mutile devant le miroir de sa salle de bain, sourire sardonique au bord des lèvres. On aurait bien aimé connaître la suite, mais à bien y réfléchir, TWIN PEAKS pouvait-elle avoir une conclusion satisfaisante ? Non, bien sûr. Alors garder comme seule épitaphe ce plan dingue, flippant à en faire un infarctus, dont on n’a toujours pas réussi à se départir près de vingt ans après, reste une solution de rechange à laquelle on adhère sans peine.

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