La fronde anti-popcorn de Sony

17-03-2010 - 16:40 - Par

BANDEAUPOPCORN

Michael Lynton, président de Sony Pictures, prône le cinéma comme lieu sain.

Alors qu’on ne peut plus rentrer dans un UGC avec une bouteille d’eau achetée au Monoprix, ou qu’on ne peut ramener son Twix sans se faire interpeler par la police, obligeant ainsi le « con-sommateur » à acheter sur place, Michael Lynton, président de Sony Pictures, lui, veut exterminer les cahutes à pop-corn intra muros.

Aujourd’hui, le studio part en guerre contre la malbouffe inhérente à une soirée au cinéma et verrait bien le spectateur grignoter de la nourriture « 0 calories » devant JAMES BOND 23. « En offrant le choix aux spectateurs de manger sain grâce à nos stands fast-food, nous pourrions participer dans le bon sens à cette question de santé publique qu’est l’obésité », explique Michael Lynton, avant d’avouer tout de même qu’il ne faut pas espérer casser les mauvaises habitudes tout de suite, ni attendre des gens qu’ils se coltinent des « grands bols d’épinards ou de brocolis. Le spectateur n’aura aucune envie non plus de brouter du chou-fleur ou de siroter un jus de prune devant SPIDER-MAN ».

Il s’agit en fait de réduire le beurre dans le pop-corn (une étude avait prouvé qu’un cornet moyen américain équivalait à six cheeseburgers du MacDo), de proposer des chips sans huile et toute une gamme de produits diététiques pour contrebalancer la junk-food si chère aux salles de cinéma. Bien sûr, le lobby à fins non-lucratives, PopCorn Board, argue que le pop-corn est indissociable du cinéma depuis le début du 20e siècle, et qu’il est hors de question de laisser les bien-pensants supprimer le plaisir n°1 des cinéphages. Mais « L’Alliance de la santé des générations futures » créée par Bill Clinton et l’ »Americain Heart Association » (l’association américaine pour le cœur) bûchent déjà sur des menus sains à proposer aux consommateurs.  La question étant : est-il possible que l’état légifère sur la question et impose à des établissements privés des mesures diététiques au nom de la santé publique?

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