C’est la crise, même pour Bruckheimer

04-05-2010 - 14:30 - Par

BruckheimerPiratesBandeau

Il a beau avoir rapporté des milliards, le producteur barbu aurait été obligé de réduire les coûts pour PIRATES DES CARAIBES 4, et ce, à la demande de Disney.

Rich Ross

Rich Ross

Jerry Bruckheimer doit avoir les boules. Lui qui a rapporté à Disney, rien qu’avec les sorties en salles de la saga PIRATES DES CARAIBES, la bagatelle de 2,6 milliards de dollars (2 milliards de bénéfices !), se voit mis sous pression par le studio pour le quatrième opus. Le producteur star, dont le MISSION G a été un « four » (seulement 140 millions de bénéfice), est ainsi la nouvelle victime de la politique de réduction des coûts de Disney, lancée par le nouveau PDG Rich Ross. La larme à l’œil, la major prétend ainsi qu’il faut désormais dépenser les sous avec parcimonie, car vous savez ma bonne dame, c’est la crise, les DVD se vendent mal, les méchants adolescents piratent les films, et en plus, on se gèle en plein mois de mai. La crise a bon dos, surtout quand on sait que Disney a dépensé 4 milliards en 2009 pour acquérir Marvel.

PiratesIl n’empêche qu’on a beau trouver ça hallucinant, Mickey a demandé à Bruckheimer de réduire les coûts sur PIRATES DES CARAIBES 4, son vingt-sixième film pour la firme en seize ans. Certes, le budget sera toujours aux alentours de 200 millions. Confortable. Mais le troisième volet en avait coûté 300. Et pour atteindre ce tiers de dépenses en moins, v’là les économies de bouts de ficelles. A-t-on décidé de réduire le cachet de Johnny Depp et Penélope Cruz ? Ben non, allégeons plutôt le coût de « l’artistique ». Disney a préféré demander à ce que le scénario ne multiplie pas trop les coûteuses scènes en mer (c’est ballot pour un film de pirates), et surtout, que certaines scènes d’action soient purement et simplement éradiquées du script. Exit donc la scène de fête foraine se déroulant sur une Tamise gelée. Réduite la poursuite en carriole dans Londres, qui passe de douze à quatre jours de tournage…

G.Verbinski (g.) / R.Marshall (d.)

G.Verbinski (g.) / R.Marshall (d.)

Dans l’article du Los Angeles Times qui révèle l’affaire, on apprend aussi que ces coupes de budget sont la raison pour laquelle Gore Verbinski n’est pas de retour derrière la caméra. Le réalisateur s’était déjà pris le bourrichon avec le précédent patron de Disney, Dick Cook, sur les dépassements de budget du troisième opus. Résultat, Gore a été gentiment remercié pour le quatrième, et remplacé par Rob Marshall dont Bruckheimer dit qu’en bon habitué des tournages télé et des planches de théâtre, « sait se débrouiller avec des budgets réduits ». Charmant.

« C’est difficile de prendre ces décisions et de couper des séquences très divertissantes » a déclaré Bruckheimer au LA Times. « Il faut parvenir à être très divertissant, donner au public plus que ce qu’il attend et en même temps réduire les coûts » s’est gentiment lamenté le mogul. Et on le comprend. Maintenant que le public a pris l’habitude de voir la saga PIRATES DES CARAIBES offrir toujours plus de spectacle opus après opus, comment va-t-il réagir devant ce nouveau volet allégé en popcorn ? Lançons une solution à la cantonade : Conversion. 3D. Conseil gratos, juste comme ça, ça nous fait plaisir.

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