Preview : The Losers

26-11-2009 - 12:25 - Par

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Tout jeune rejeton de la famille des adaptations de BD, THE LOSERS est peut-être l’outsider des blockbusters de 2010, il n’en est pas pour autant le moins intrigant. Explications.

LosersOnSetOn l’avait presque oublié, THE LOSERS. Annoncé fin 2007 mais repéré par les seuls fans hardcore de comic books, c’était juste un projet de plus de Peter Berg dont la réputation montait en flèche grâce à l’excellent LE ROYAUME. Pas vraiment étonnant que Berg se soit penché sur la BD de Vertigo. L’histoire, inspirée d’une vieille franchise de DC Comics, prend racine pendant la guerre contre le terrorisme, où quelques anciens soldats des forces spéciales fomentent leur revanche contre leur ancien chef, Max, un traître de première classe, et une influence de premier choix de la CIA. Mais, HANCOCK aidant, Berg délaisse son script à Warner (propriétaire de tout le catalogue DC pour les adapter) qui engage James Vanderbilt (ZODIAC, SPIDER-MAN 4) afin de soigner le premier jet et Tim Story, orphelin des 4 FANTASTIQUES, pour prendre la caméra. «Je suis un grand fan de LA CHUTE DU FAUCON NOIR et BAND OF BROTHERS, et THE LOSERS a quelque chose de ces super-histoires. Mais je ne perdrai pas ma personnalité : mon goût pour les dialogues fleuris et les personnages qui se charrient et s’amusent ensemble.» Yep, yep, yep… Ça, c’était en juin 2008. 4 mois plus tard, exit Tim Story, bienvenue à Sylvain White (STEPP’IN), adopté par la grande famille Warner pour qui il travaille en grande pompe l’adaptation du «Ronin» de Frank Miller.

Kaboum

LosersPosterD’aucuns crieraient à l’hérésie. Même si Tim Story a commis LE SURFER D’ARGENT, n’aurait-il pas un savoir faire de l’entertainment que Sylvain White (STEPP’IN, merde !) n’a pas (encore ?) ? La question ne se pose plus quand arrive aux commandes, toute vision bigger than life dehors, Joel Silver. Le pater des blockbusters, flairant l’actioner, met ses compagnies Dark Castle (réservée aux films de genre) et Silver’s Picture sur le coup à grand renfort de billets verts. De l’action, du cool, voilà ce que promet l’adaptation de «The Losers». Avec une vraie touche BD comme l’a indiqué le premier teaser-poster débarqué sur la toile en juillet dernier. Même si personne ne connaît encore la teneur exacte de THE LOSERS, il y a ce quelque chose de rebelle, d’over the top, qui capte immédiatement notre attention. Gros flingues, personnages bad-ass et sexy, on penserait même à un bâtard de L’AGENCE TOUS RISQUES mâtiné de politique… Au casting : Jeffrey Dean Morgan (WATCHMEN) prend le dossard du meneur, le colonel Clay. Idris Elba (THE WIRE, THOR) est Roque, agent accro au fric, quand Zoe Saldana (STAR TREK) campe Aisha, femme fatale au coup de revolver sans pitié. Rajoutez-y Chris Evans (SUNSHINE), Columbus Short (WHITE OUT) et Jason Patric (NARC) et la crème des seconds rôles prend la tête de cette grosse production aux enjeux non négligeables.

L’offensive

Warner compte beaucoup sur THE LOSERS pour asseoir sa politique quantitative d’adaptation de comic books. Via DC Entertainment, une nouvelle compagnie estampillée DC Comics chargée d’adapter ses marques pour une exploitation par la major, Warner fomente l’offensive contre Disney, nouvelle maison mère de Marvel depuis le 31 août dernier. Au programme de Warner Bros, THE LOSERS certes, mais aussi JONAH HEX, EL LOBO ou THE GREEN LANTERN. Et ce n’est que le début, puisqu’il est bon de rappeler que DC Comics édite par mois plus de 90 comics et 30 romans graphiques, une source intarissable d’idées pour le studio. Le film de Sylvain White, c’est celui qui va au casse-pipe le premier, le 16 avril 2010. Ouverture aux USA du raout estival des blockbusters… Une petite semaine avant le très attendu KICK-ASS, trois avant l’arrivée massive d’IRON MAN 2. THE LOSERS n’aura que quelques jours pour prouver qu’on a beau avoir été produit en douce, on a toutes ses chances de faire beaucoup de bruit.

The Losers, de Sylvain White, USA. Avec Zoe Saldana, Jeffrey Dean Morgan. Prochainement.

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