Terminator : tout ça pour ça

Les acheteurs des droits de la franchise créée par James Cameron tentent déjà de les revendre. On appelle ça de la spéculation.

En 2007, The Halcyon Company rachetait les droits de la franchise TERMINATOR à Mario Kassar pour une trentaine de millions de dollars, et produisait le TERMINATOR RENAISSANCE sorti l’an passé. Problème : Halcyon fait ensuite faillite et met ses droits aux enchères, récupérés par le fond de placement Pacificor. Un fond de placement. Sans aucune expérience dans le cinéma. On savait pertinemment que leurs intentions n’étaient pas franchement de l’ordre de la philanthropie cinématographique. Et nous avions raison.

Aujourd’hui, Pacificor vient d’annoncer qu’ils avaient engagé l’agence hollywoodienne William Morris Endeavor (WME) afin de l’aider à revendre les droits à un studio ou une société de production. Le but ? Spéculer et faire un joli bénéfice sur les 29,5 millions de dollars déboursés par Pacificor pour devenir propriétaire de la saga. Le package acquis et aujourd’hui mis en vente par le fond de placement comprend les droits des futurs films, d’éventuelles séries télé, des DVD / BluRay et du merchandising. Soit un joli panier garni aux possibilités commerciales énormes, sachant que la franchise a déjà rapporté près de 1,5 milliard de dollars rien que pour son exploitation en salles.

Reste à savoir à qui WME et Pacificor vont parvenir à vendre les droits, s’ils y parviennent, sachant que le fond de placement, immédiatement après avoir remporté la vente aux enchères en février dernier, avait tenté en vain de refourguer la chose à Sony (distributeur de RENAISSANCE) et Lionsgate, ses concurrents au rachat. Quoi qu’il en soit, on imagine bien qu’une major sera preneuse, pouvant ainsi remettre TERMINATOR sur la voie des salles. Mais le prochain opus sera-t-il une suite directe de RENAISSANCE, dont le but était d’être le premier volet d’une nouvelle trilogie ? Ou un reboot ? Nous n’aimons pas le cynisme, mais… on penche pour la deuxième solution. A moins que le Governator, bientôt en fin de mandat, ne se mêle de la chose et annonce son intention de reprendre son rôle mythique.