La sortie de All Good Things compromise ?

28-10-2010 - 08:00 - Par

ALL GOOD THINGS ryan gosling et Kirsten Dunst s'affichent

Les avocats du clan Durst ont menacé réalisateur et distributeurs du film, inspiré par l’histoire de Robert Durst.


AndrewJarecki

AndrewJarecki

Basé sur des faits réels et plus spécifiquement sur la vie de Robert Durst, héritier d’un empire immobilier soupçonné par trois fois de meurtre, ALL GOOD THINGS devait sortir sur une combinaison très limitée de salles aux USA en décembre. Une condition de distribution sine qua none pour donner une chance au film d’être nommé aux Oscars. Et notamment à Ryan Gosling ou à Kirsten Dunst, interprètes principaux du film.

Malheureusement, cette chance de récompense pourrait passer sous le nez d’Andrew Jarecki, réalisateur du film, et de Magnolia Pictures, distributeur américain, puisque les avocats de la holding Durst viennent de leur tomber dessus.

Selon Deadline, Maître Richard Emery aurait envoyé une lettre de menace, visant à plonger la sortie du film (déjà disponible en VOD sur le territoire US) dans le chaos. Une missive qui aurait été rédigée en ces termes :
« Actuellement, nous considérons attaquer en justice Mr. Jarecki et Magnolia si vous vous avisez de distribuer ce film. Il nous semble que la version actuelle du film diffame les Durst et l’organisation Durst. Nous irons en justice quand le film sera sorti et sera visible en salles, afin que notre action ne fasse aucune publicité au long-métrage. Nous reconnaissons aussi qu’aucune court ne permettra d’interdire la sortie du film ». Et l’avocat évoque aussi la possibilité de compensations financières pour les dommages créés aux Durst et à la compagnie, « dépeints comme des acteurs de la vague de prostitution et du déferlement de drogue qui ont eu lieu dans les années 70 à Time Square ».

Robert Durst

Robert Durst

Même si le film revendique ses inspirations, rappelons que Jarecki a changé le nom de tous les personnages basés sur des gens ayant vraiment existé. Les accusations ne concernent vraiment que la manière dont le réalisateur a décrit la part active de l’entreprise des Durst dans la décadence morale de Time Square et en aucun cas ce procès ne mettrait en cause la manière dont Robert Durst, personnalité très trouble, est dépeint.

Il semblerait donc que ces menaces soient d’abord des histoires de gros sous, puisque Jarecki n’est autre que le cofondateur et l’ex-président de Moviefone, ayant amassé une fortune quand sa boîte a été revendue à AOL.

Deadline rapporte que ces menaces judiciaires ne devraient pas compromettre la sortie, même minime, du film en salles.

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