George Clooney se fascine pour le cas Enron

06-12-2010 - 16:42 - Par

La star engagée voudrait porter sur grand écran la pièce Enron, qui emballe le quartier londonien des théâtres en déroulant l’un des grands scandales financiers du début du 21e siècle.

The Observer a appris que George Clooney voulait adapter la pièce britannique « Enron », décortiquant la débâcle d’Enron, géant de l’énergie américain qui fit faillite après de mauvaises opérations spéculatives déguisées en banales opérations comptables. Une catastrophe financière qui entraîna 20 000 licenciements et la banqueroute de petits épargnants et actionnaires, en 2001. Ainsi que la condamnation de Jeffrey Skilling, président adjoint de Enron pour fraude, complot, et délit d’initié entre autres…

L’auteure de la pièce montée dans le West End en 2009, Lucy Prebble, serait actuellement en cours d’écriture du scénario, mais c’est bien la seule personnalité de l’aventure théâtrale originale que George Clooney aurait embauchée. Ni le casting, ni le metteur en scène ne seraient conviés à participer à l’adaptation cinématographique, probablement réalisée par Clooney himself. Ce qui agace beaucoup les Britanniques ! Philip Hedley, ancien directeur du Theatre Royal Stratford East, a expliqué : « c’est une honte que l’équipe originale ne soit pas invitée à participer au film qu’elle a créé à la base. Tout marche sur les stars et sur les noms célèbres ».

La pièce avait déjà été transposée à Broadway, mais l’échec commercial et critique fut total.
Laura Ziskin, qui a acheté les droits de la pièce en collaboration avec Clooney estime, elle, que « peut-être les Américains n’ont pas aimé leur image reflétée dans ce miroir » et qu’ils n’auraient pas apprécié d’être le sujet d’une satire d’une compagnie étrangère. En expliquant que le point de vue sur l’Histoire d’Enron sera totalement « différent », elle justifie l’éviction de la troupe originale : « Ils ont fait ce qu’ils ont fait et c’est terminé. La pièce Enron c’est une chose à part entière. Mais Enron, c’est une histoire américaine ».

On rappellera ainsi à Hollywood l’adage « chacun chez soit et les moutons seront bien gardés », la prochaine fois qu’une production sera lancée sur l’Histoire anglaise ou française…

Rappelez-vous, Leonardo DiCaprio avait également prévu de s’intéresser au cas Enron, il y a environ trois ans. Sous la houlette de Warner, il était annoncé qu’il produirait et jouerait dans un film consacré à la firme-catastrophe, basé sur « Conspiracy of Fools », un livre très documenté de Kurt Eichenwald, reporter du New-York Times. Depuis, aucune nouvelle n’a été donnée sur ce projet, laissant ainsi la place libre à Clooney pour traiter le sujet.

Par ENRON, Clooney assoit ainsi son statut de star politique, consciente, fascinée par l’Histoire contempoaine : actuellement, il prépare THE IDES OF MARCH (anciennement FARRAGUT NORTH), sur pièce de Beau Willimon, suivant Stephen Myers, jeune collaborateur d’un candidat aux primaires démocrates, voyant sa carrière secouée par les coups pervers de ses adversaires et les répercussions d’une relation sans lendemain avec une jeune stagiaire.

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