Bryan Singer se la joue BARRY LYNDON pour son JACK THE GIANT KILLER

28-12-2010 - 09:03 - Par

Le réalisateur de USUAL SUSPECTS choisit un parti-pris jusqu’au-boutiste pour son prochain projet et a décidé de tirer parti des avancées techniques pour ne filmer qu’en lumière naturelle.

Pour tous les cinéphiles, et particulièrement les amoureux de Stanley Kubrick, BARRY LYNDON, non content d’afficher un magistral récit cruel et pesant, fut aussi le premier film à être photographié en partie à l’unique lueur de la bougie. Pour réaliser cet exploit le cinéaste avait réquisitionné des objectifs Zeiss construits spécialement pour la NASA, à la vitesse d’obturation ultra-rapide, fixés sur des caméras antiques, les Mitchell BNC.

Aujourd’hui, plus besoin de bidouiller le matos pour parvenir à cet exploit, puisque les nouvelles caméras numériques sont capables de capter la lumière naturelle avec plus d’acuité, permettant aux cinéastes de, s’ils le veulent, se départir de la lourdeur d’une photographie artificielle créée sur le plateau. Un choix fait apparemment par Bryan Singer pour son prochain film, le conte de fées JACK THE GIANT KILLER, qu’il doit réaliser en 2011.

Ainsi, le cinéaste a révélé qu’il tournerait ce projet avec les très courues caméras RED Epic, dont usera également Peter Jackson pour THE HOBBIT. Sur le forum du site de la firme RED, Bryan Singer a expliqué son parti-pris : « J’ai hâte d’utiliser la RED Epic pour JACK THE GIANT KILLER, qui sera filmé en 3D. Cette caméra, incroyablement compacte, et à la résolution extraordinaire, s’avère idéale pour la 3D. Mais surtout, JACK THE GIANT KILLER est mon premier film se déroulant à une époque à laquelle l’électricité n’existe pas. L’Epic me permettra d’explorer plus avant l’utilisation de la lumière naturelle ».

Bryan Singer évitera donc la lumière artificielle, non pour la frime, mais pour, comme Kubrick dans BARRY LYNDON, coller au mieux au contexte de son récit. Un parti-pris intéressant, plutôt couillu pour un film hollywoodien à gros budget, qui devrait donner à JACK THE GIANT KILLER une personnalité évidente, et un réalisme visuel sans doute inédit depuis le chef d’œuvre de Kubrick. Pour rappel, JACK THE GIANT KILLER, adapté d’un conte de fées issu du folklore anglais, déjà adapté au cinéma en 1961, suivra les aventures d’un jeune paysan tentant de sauver une jeune princesse alors que la paix entre Humains et Géants se voit menacée.

Merci à Bleeding Cool

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