THE GREEN HORNET (3D) : Chronique

11-01-2011 - 16:22 - Par

Le Frelon vert et son fidèle lieutenant, le bondissant Kato, sont de retour sous la direction de Michel Gondry. C’est drôle, rythmé et plutôt divertissant. Pas mal pour un héros qui n’est pas vraiment charismatique…

Britt Reid est un branleur. Un fêtard invétéré dont le passe-temps favori est de dilapider la fortune de son papounet, le plus grand magnat de la presse de Los Angeles. Le jour où celui-ci meurt à la suite d’une malencontreuse piqûre d’abeille, il se retrouve à la tête d’un colossal empire médiatique. Seul hic : Britt s’en fiche. Il n’a aucune envie de s’installer dans le fauteuil d’un père qui a passé sa vie à le rabrouer. C’est alors qu’il fait la connaissance de Kato, un employé de maison doublé d’un génial inventeur dont il ignorait jusqu’ici l’existence. Très vite, les deux hommes s’entendent comme larrons en foire. Britt demande alors à Kato de l’aider à décapiter la statue érigée en l’honneur de son défunt père. Une nuit, ils se rendent jusqu’au cimetière pour commettre leur forfait, lorsque Britt est témoin d’une agression. Il tente de s’interposer avant de piquer un sprint devant ses assaillants. Kato réagit aussitôt et botte le cul de tous leurs opposants. C’est le début d’un duo de choc qui va tout faire pour mettre au pas les criminels de la ville. Leur idée ? Jouer les justiciers masqués pour faire peur… aux méchants. Leur atout ? Leur voiture indestructible (la Black Beauty) blindée d’accessoires en tous genres… Ca marche jusqu’à ce que le caïd de Los Angeles, Benjamin Chudnofsky décide de s’en mêler. Action !


Le mot est bien choisi. Si l’histoire du FRELON VERT vole aussi haut et aussi loin que l’insecte en question – abstraction faite de la couleur pour le moins fantaisiste -, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Bourre-pifs stylisés, gadgets jouissifs et répliques potaches maintiennent le spectateur en haleine. A priori, il y avait pourtant de quoi trembler devant cet énième buddy movie à la sauce super-héros. Honnêtement, qui peut dire aujourd’hui « J’adore LE FRELON VERT » ? Surtout après avoir suivi les aventures de SPIDERMAN, BATMAN, IRON MAN et consorts sur grand écran… Quitte à opter pour le vert, autant regarder un bon HULK. Pour mémoire, LE FRELON VERT est une série télévisée diffusée en 1966, elle-même adaptée d’une émission radiophonique des années 30. En bref, ça date. Si aujourd’hui, quelques uns se souviennent encore du feuilleton, c’est moins pour le manque de super pouvoirs de notre justicier masqué toujours tiré à quatre épingles, que pour les performances martiales de son comparse… Kato était alors interprété par Bruce Lee, dont c’était le premier rôle aux Etats-Unis. Rien que pour ça, la série est devenue culte. Mais bon, de là à en faire un film en 2011, il y a un monde.

Heureusement, c’était sans compter sur la présence de Michel Gondry à la barre et de Seth Rogen devant la caméra. Le premier, biberonné au clip vidéo, multiplie les références geek (Kato crie tout de même Shoryuken à la « Street Fighter » en pleine bataille !) et manie la caméra comme s’il s’agissait d’un M134 Minigun. Ca va vite, très vite. Et il y a de grandes chances que ça fasse mouche. Le second, fer de lance du renouveau de la comédie made in USA, cabotine à l’envie et affiche un look décontracté du meilleur escient. Son duo avec Jay Chou – petit nouveau sur nos écrans mais super-popstar en Asie – fonctionne à plein et franchement, on en redemande… Une licence est née. On n’y croyait pas forcément et c’est tant mieux.

The Green Hornet (3D), de Michel Gondry. 1H57. USA. Avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Christoph Waltz. Sortie le 12 janvier 2011.

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