THOR : chronique

21-04-2011 - 17:39 - Par

De beaux biscotos. Un marteau multifonction. Une histoire d’amour. De la magie. Tout plein de méchants et de sidekicks. Et de l’humour so british. Le nouveau THOR est arrivé… Et on est plutôt content.

Un grand blond (avec un jean bleu) surgit d’une tornade dans le désert du Nouveau-Mexique. Il heurte un camping-car conduit par Natalie Portman et tombe dans les pommes. Flashback. Voix off. Narration. An 965 après Jésus-Christ, les hommes du Nord sont simples. Ils croient aux légendes et à l’existence des dieux (vous savez Asgard, Odin, la cliqua, etc). Ça tombe bien vu que ces derniers décident de sauver l’humanité de l’appétit destructeur des géants des glaces. Qui ? Des grands moches aux yeux rouges qui aiment le froid et les glaces Miko. Bref, les dieux leur mettent une bonne raclée et retournent buller dans leur royaume aux confins de l’univers. On découvre alors les petits Thor et Loki, jeunes pousses promises à de belles choses. Ils grandissent, deviennent de redoutables guerriers et choisissent d’aller mettre une nouvelle pile aux géants des glace après que trois d’entre eux se sont introduits en Asgard. S’ensuit une bonne bataille sur une planète gelée avec un gros monstre qui ne goûte guère les lancers de marteau. Après quelques péripéties martiales, Odin apparaît, s’énerve et bannit Thor. Un peu de blabla, un jouli faisceau, la Terre. Le décor est planté. Flash Forward. Action. Un grand blond (avec un jean bleu) surgit d’une tornade dans le désert du Nouveau-Mexique. Il se lève, bégaie, clame qu’il est Thor et se fait électrocuter par Darcy (Kat Dennings), la copine de Natalie Portman. Direction l’hôpital. Que l’histoire commence ! L’idée : en apprendre davantage sur le Dieu du Tonnerre (avant THE AVENGERS), le voir retrouver de sa superbe et le surprendre en train de fricoter avec l’actrice de BLACK SWAN.

D’abord, tuons le suspense : THOR est cool. Divertissant. Jouissif. Le film dure plus de deux heures et l’intérêt ne faiblit jamais. Merci au réalisateur. En effet, Kenneth Branagh, rompu aux adaptations ciné de pièces de théâtre signées Shakespeare, est un malin. Plutôt que de concevoir un entertainer basique où le récit ne servirait qu’à empiler ad nauseam les scènes de baston cosmiques, il prend son temps. Installe ses personnages. Construit une fable initiatique du plus bel effet. Il multiplie les allers-retours entre Asgard et la Terre, s’attarde sur les relations entretenues par le triumvirat sacré Odin-Thor-Loki, et s’amuse comme un petit fou des nombreux quiproquo provoqués par l’arrivée du Dieu du tonnerre sur notre bonne vieille planète bleue. C’est peut-être là que réside toute la force du film. Branagh raille la manière de parler, l’attitude et le look de Thor avant qu’une partie du public ne s’en charge. Il désamorce les critiques qui pourraient être émises par les spectateurs les plus cartésiens et, par ce même subterfuge, réussit là où beaucoup d’adaptations ciné de comics ont échoué : proposer un univers crédible (ouf, ce n’est pas kitsch) et un héros auquel il devient possible de s’identifier. Il faut bien avouer que ce n’était pas gagné… Ainsi, l’excellent Chris Hemsworth pratique un second degré de bon aloi et parvient à gommer la ringardise qui caractérise le personnage de Thor dans la BD. Une remarque qui, d’ailleurs, vaut pour de nombreux protagonistes du film. A l’exception de Loki et Odin, cautions dramatiques de l’histoire. Seul bémol ici, le rôle de Natalie Portman se résume à celui d’unique faire-valoir amoureux. Elle joue les Madame Loyal et n’y met pas toujours la conviction escomptée. Mais bon, finalement, ce n’est pas si important… La voir baver d’admiration devant Thor, prêt à en découdre avec le Destructeur (grosse armure qui balance des rayons à en faire pâlir Cyclope), suffit amplement. Seuls comptent l’action, le rire et le fun. Et de ce côté, Monsieur Branagh nous a vraiment gâtés…

P. S. : Ils ont craqué les Foo Fighters ? Qu’est-ce que c’est que cette chanson de fin ?

De Kenneth Branagh. 2h10. USA. Avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins. Sortie le 27 avril 2011


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