Top 10 cinéma 2011 de la rédaction

26-12-2011 - 11:39 - Par

Qu’il vienne d’Europe, d’Asie, d’Hollywood ou d’ailleurs, le cru cinéma 2011 fut aussi varié qu’exceptionnel. Une grande année dont il fut extrêmement difficile d’extraire seulement 10 films, et de les classer. Top subjectif de tous les membres de la rédaction.

Aurélien Allin

1. DRIVE de Nicolas Winding Refn

Parce qu’il nous a filé les poils, noué les tripes, et impressionné par sa maîtrise poétique, le film de Nicolas Winding Refn s’est imposé comme l’évident n°1 de l’année.

 

 

 

 

 

2. LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE de Steven Spielberg

On espérait très fort que Steven Spielberg ne se plante pas, surtout qu’il était a priori le cinéaste idéal pour adapter Hergé. Au final ? Un spectacle prodigieux d’inventivité qui invente le futur du cinoche sans prévenir.

 

 

 

 

 

3. SUPER 8 de J.J. Abrams

Abrams a ressuscité une recette qui nous manquait terriblement et s’est dévoilé sensible comme jamais. Une vraie boule d’émotion pour peu que l’on se laisse porter par l’atmosphère nostalgique et sensorielle.

 

 

 

 

 

 

4. 50/50 de Jonathan Levine

Peut-on vraiment faire rire avec le cancer ? Oui, quand on déborde de sincérité et d’intelligence. Grâce à un scénario d’une rare finesse et à des acteurs sublimes, Levine signe un bijou inoubliable.

 

 

 

 

 

 

5. ANIMAL KINGDOM de David Michôd

Le réalisme glaçant de cet ovni australien aura tout emporté sur son passage. Fascinant dès ses premiers instants, il aura révélé un cinéaste précis et affûté, dont on a hâte qu’il creuse son sillon.

 

 

 

 

 

6. THE MURDERER de Na Hong-jin

On a passé la projection cannoise en apnée, totalement suspendus à ce thriller crasseux, survolté et virtuose. Il avait frappé fort avec THE CHASER, mais là, Na Hong-jin est tout bonnement entré dans la cour des grands.

 

 

 

 

 

 

7. FIGHTER de David O. Russell

Les histoires de frangins ont tendance à nous faire chialer comme des midinettes, et ce boxing movie n’aura pas dérogé à la règle, tant Bale et Wahlberg y sont stellaires de complicité et d’intensité.

 

 

 

 

 

 

8. BLUE VALENTINE de Derek Cianfrance

La passion amoureuse et sa déréliction condensées en un seul film. Brûlant, déprimant, euphorisant, brillamment porté par deux superbes acteurs, il aura survécu à près de deux ans d’attente pour finir dans ce top. Car oui, on l’a vu en mai 2010…

 

 

 

 

 

9. LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES de Ruper Wyatt

On a été totalement cueilli par la solidité du récit, la rigueur de la mise en scène, et l’interprétation bouleversante d’Andy Serkis. Comme quoi, un prequel peut être à la hauteur. Le meilleur blockbuster de studio de l’année.

 

 

 

 

 

 

10. HORS SATAN de Bruno Dumont

Le Nord, on l’a toujours préféré tendance Dumont que Boon. Et encore une fois, le réalisateur injustement controversé a marqué l’année avec cet envoûtant film fantastique et naturaliste.

 

 

 

 

 

Ont trébuché à quelques marches du top :

HUGO CABRET : Scorsese transmet son amour du cinoche sans pontifier.

RANGO : Une animation surréaliste et poétique, à l’identité très marquée.

WARRIOR : des frères, tout ça. Cf FIGHTER

THE ARTIST : Michel Hazanavicius a ressuscité nos premières émotions de cinéphiles.

L’EXERCICE DE L’ETAT : Un vrai grand film sur la politique. Brillant et audacieux.

 

Franz Miceli

1. DRIVE de Nicolas Winding Refn

L’atmosphère ouatée, la violence stylisée, la mise en scène éclairée, le jeu d’acteurs et la bande-son qui, a priori, n’aurait jamais dû atterrir dans notre iPod… C’est du tout bon. Il est fort ce Refn.

 

 

 

 

 

2. SUPER 8 de J.J. Abrams

J.J. Abrams signe un film nostalgique, rythmé et inspiré. Certes, il rend hommage à tonton Spielberg, mais de manière très personnelle. Depuis, une furieuse envie de faire du vélo avec Michel Drucker nous taraude sérieusement. Eh ouais !

 

 

 

 

 

3. UNE SÉPARATION d’Asghar Farhadi

Voilà un drame familial iranien (hé ho ! Restez, ne partez pas !) dont le brio, l’émotion, le suspense et l’accessibilité ont conquis le cœur de milliers de spectateurs. Et, quelque part, berné la censure étatique. Double bravo !

 

 

 

 

 

 

4. FIGHTER de David O. Russell

Dès le travelling arrière du générique de début, on savait que c’était gagné. Ensuite, on a passé deux heures à se dire : « Purée, Christian Bale est un fou ! Mark Wahlberg, un bon acteur quand il veut et… qu’est-ce que c’est que ces moumoutes, les filles ? »

 

 

 

 

 

5. ANIMAL KINGDOM de David Michôd

Un film noir, violent et sec comme un coup de trique. On en ressort à bout de souffle et subjugué par le talent de David Michôd, dont c’est le premier long-métrage. Pfff, quel crâneur !

 

 

 

 

 

6. WARRIOR de Gavin O’Connor

Des mecs qui se mettent sur la tronche pour régler un différend d’ordre psychologique et familial, c’est du déjà vu. Mais avec Tom Hardy, Joel Edgerton, Nick Nolte – et, en fond musical, « About Today » de The National –, ça se pose là.

 

 

 

 

 

7. LA NOSTRA VITA de Daniele Luchetti

Elio Germano campe un père de famille confronté au décès de sa femme et prêt à tout pour un peu de blé. Son personnage est aussi détestable qu’attachant. On peut le dire : il n’a pas volé son prix d’interprétation masculine à Cannes (en 2010).

 

 

 

 

 

8. LE DISCOURS D’UN ROI de Tom Hooper

Le duo Colin Firth – Geoffrey Rush fonctionne à merveille. Helena Bonham Carter crève l’écran (ça arrive, si, si) et la photo nous a fracturé l’œil droit. Tom Hooper est un cinéaste qui ne bégaie pas.

 

 

 

 

 

9. BLACK SWAN de Darren Aronofsky

Ce n’est pas tant l’histoire très classique du film d’Aronofsky qui nous a séduit que son traitement visuel. Sans oublier la performance hallucinée de Natalie Portman. Voilà un cygne qui a de quoi se « Padmé »…

 

 

 

 

 

 

10. Ex-aequo : 50/50 de Jonathan Levine, TINTIN de Steven Spielberg et LA DÉFENSE LINCOLN de Brad Furman

Oui, c’est de la triche mais dur, dur de faire le tri ici. Le premier est drôle et émouvant, le second marche sur les traces d’Indiana Jones… Quant au troisième, il possède un charme désuet indéniable. Non, on ne parle pas de Matthew McConaughey !

 

 

 

 

 

Coup de cœur inclassable :

LE HAVRE : Le dernier Aki Kaurismäki est un petit bijou dont la poésie théâtrale, l’humanisme et l’esthétisme nous sont allés droit au cœur. André Wilms et Jean-Pierre Darroussin crèvent l’écran. Savoureux !

Emmanuelle Spadacenta

1. DRIVE de Nicolas Winding Refn

Donc, pour ceux qui se demandaient si Nicolas Winding Refn allait correctement cultiver son certain autisme artistique dans le champ du grand public, la réponse est oui.

 

 

 

 

 

2. 127 HEURES de Danny Boyle

Parfois, c’est une scène qui vaut à un film de rester inoubliable. Dans le Danny Boyle, c’est sa séquence finale sur « Festival » de Sigur Ros.

 

 

 

 

 

 

3. LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE de Steven Spielberg

BD Belge et hypertechnologie font bon ménage, quand on est un majordome de l’acabit de Spielberg. Le haut de panier de l’entertainment qui n’a rien à dire.

 

 

 

 

 

4. ANIMAL KINGDOM de David Michôd

Euh ok. La plus grande saga criminelle depuis LES SOPRANO. Si tant est qu’on puisse comparer, bien sûr.

 

 

 

 

 

 

5. SUPER 8 de J.J. Abrams

Tout l’esprit Amblin dans un seul film hommage. Mais J.J. Abrams ne se contente pas de faire un gros pâté de références. Il livre un truc magnifique.

 

 

 

 

 

6. WARRIOR de Gavin O’Connor

Gros face à face dans un long-métrage d’une simplicité exemplaire et d’une tenue on ne peut plus solide. Une petite claque.

 

 

 

 

 

 

7. 50/50 de Jonathan Levine

Rire des coups bas de la vie, c’est important. Surtout au cinéma. Surtout quand ce sont deux acteurs du gabarit de Joseph Gordon-Levitt et Seth Rogen qui s’y collent.

 

 

 

 

 

8. LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES de Rupert Wyatt

LE film qui tient ses promesses par excellence. On en attendait rien, puis les premières bandes annonces ont mis la barre haut. Puis l’extase. Ave César.

 

 

 

 

 

 

9. NEDS de Peter Mullan

Peter Mullan n’est pas qu’un excellent acteur. Il est aussi un réalisateur de haute volée. Preuve en est, son film désespéré profondément humain.

 

 

 

 

 

 

10. J’AI RENCONTRÉ LE DIABLE de Kim Jee-woon

À ce niveau, c’est presque de la philosophie. Le revenge movie a été sévèrement challengé cette année, grâce à Kim Jee-woon.

 

 

 

 

 

 

Ont échoué à ça :

BLACKTHORNE, d’une beauté inouïe. THE MURDERER qui a assis le talent de Na Hong-jin pour le polar hyper noir. RANGO ou l’animation qui a (presque) ringardisé le cinéma jeunesse. ATTACK THE BLOCK qui prouve que les Anglais sont parfois plus forts que leurs cousins américains. L’EXERCICE DE L’ÉTAT qui prouve que les Français ne sont pas mal non plus.

 

Ilan Ferry

1. THE TREE OF LIFE de Terrence Malick
A la fois aérien et terrien, THE TREE OF LIFE est une magnifique ode à la vie appuyée par des images d’une beauté bouleversante. Une incroyable claque !

 

 

 

 

 

 

2. DRIVE de Nicolas Winding Refn

Nicolas Winding Refn nous embarque corps et âme dans une virée sauvage et sensorielle  portée par un Ryan Gosling iconique à souhait. Et puis quelle B.O. !

 

 

 

 

 

3. BLUE VALENTINE de Derek Cianfrance

Et de deux pour Ryan Gosling qui aura définitivement marqué l’année 2011. Preuve supplémentaire avec ce superbe drame romantique d’une tristesse infinie. La plus belle histoire d’amour depuis TWO LOVERS.

 

 

 

 

 

 

4. THE MURDERER de Na Hong-jin

Quand le réalisateur du nerveux THE CHASER s’attaque au polar social, ça donne une boule d’énergie qui détruit tout sur son passage. Dense et électrisant. Dans ta face !

 

 

 

 

 

5. FIGHTER de David O. Russell

L’héritage HBO traverse les écrans. Entièrement porté par son incroyable duo d’acteurs, FIGHTER est une belle leçon de vie tant devant que derrière la caméra. Respect.

 

 

 

 

 

6. TRUE GRIT de Joel et Ethan Coen

Jeff Bridges en shérif bourru et alcoolo dans une adaptation élégiaque de RED DEAD REDEMPTION, vous en rêviez ? Les frères Coen l’ont fait. Haut les flingues !

 

 

 

 

 

7. SUPER 8 de J.J. Abrams

Des gosses, un monstre et le logo d’Amblin, ai-je besoin d’en dire plus ? Ok je renchéris avec les noms de Steven Spielberg et J.J. Abrams. Tout de suite ça calme.

 

 

 

 

 

8. LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES de Rupert Wyatt

2011 ou l’année durant laquelle Andy Serkis nous aura prouvé qu’on peut faire chialer avec un procédé 100% virtuel. Filez lui l’oscar ou je lâche les singes.

 

 

 

 

 

9. POLISSE de Maïwenn

On craignait le pire, on a eu le meilleur. Maïwenn ne se regarde plus le nombril et ausculte la société avec l’œil d’une vraie cinéaste. Une belle surprise qui n’a pas volé son prix du jury à Cannes.

 

 

 

 

 

10. TRON : L’HERITAGE de Joseph Kosinski

Le trip sensoriel à l’heure du numérique c’est possible. TRON : L’HERITAGE le prouve en exerçant un doux pouvoir de fascination malgré quelques maladresses. Ok la BO des Daft Punk y est pour beaucoup !

 

 

 

 

 

Julien Foussereau

1. THE TREE OF LIFE de Terrence Malick

L’œuvre la plus personnelle de Malick émeut par son ambition étrangement fragile et sa puissance émotionnelle d’une beauté tétanisante. Rarement la Vie, son flux, les sensations qu’elle procure, n’ont été aussi bien exprimés au cinéma.

 

 

 

 

 

2. SHAME de Steve McQueen

La réalisation sensorielle de McQueen et la performance robotique de Fassbender font de ce portrait d’un désaxé un incontournable.

 

 

 

 

 

 

3. INTO ETERNITY de Michael Madsen

Formidable documentaire formellement incroyable sur le projet mondial d’enfouissement des déchets nucléaires. Et en ligne de mire, cette incapacité de l’Homme à se projeter sur le très long terme.

 

 

 

 

 

 

4. TRUE GRIT de Joel et Ethan Coen

La fratrie Coen redonne toute la connotation biblique du roman de Portis pour tirer un somptueux western tour à tour cynique, spirituel et lyrique.

 

 

 

 

 

 

5. DETECTIVE DEE de Tsui Hark

Comeback conquérant pour maître Tsui. Dans DETECTIVE DEE, il retrouve ce vertige de la vitesse et du mouvement délirant qui a marqué ses plus grandes réalisations.

 

 

 

 

 

6. BLACK SWAN de Darren Aronofsky

Alors, oui, ce croisement entre PERFECT BLUE et LES CHAUSSONS ROUGES surligne parfois au burin ses thématiques. Seulement, Darren Aronofsky n’a décidément pas son pareil pour mettre en scène le chemin de croix incroyable d’une Natalie Portman animale comme jamais.

 

 

 

 

 

7. LES AVENTURES DE TINTIN – LE SECRET DE LA LICORNE de Steven Spielberg

Le bédéphile en rêvait depuis 30 ans, Spielberg et Jackson l’ont fait. Et bien qui plus est, tant ce premier volet témoigne d’un amour et d’un respect indéniable pour l’œuvre d’Hergé.

 

 

 

 

 

8. L’EXERCICE DE L’ETAT de Pierre Schoeller

Enfin un film français récent de fiction traitant avec finesse et intelligence de la politique. Sans tomber dans les facilités scénaristiques, Pierre Schoeller s’attache à décrire minutieusement la geste quotidienne de l’homme d’état français. Pour un résultat trouble et percutant.

 

 

 

 

 

9. LA GROTTE DES RÊVES PERDUS de Werner Herzog

Peu importe qu’Herzog bidonne un peu son scoop, à savoir se vanter d’être le premier à filmer la grotte Chauvet, il est bel et bien le premier avec un process 3D. Et son usage du relief est fascinant dans ce qu’il montre d’une des premières formes d’expression artistique.

 

 

 

 

 

10. FIGHTER de David O’Russell

Un film de boxe est bon lorsqu’il montre, non pas sa puissance de frappe, mais bien sa capacité à encaisser les coups. Sur ce point, FIGHTER est un grand cru où, pour les prolos, la vie est un ring au quotidien.

 

 

 

 

 

Julien Munoz

1. THE TREE OF LIFE de Terrence Malick

Toute la beauté du monde par le plus grand poète de notre temps une fois de plus touché par la grâce.

 

 

 

 

 

 

2. DRIVE de Nicolas Winding Refn

Ryan Gosling transformé en super héros moderne au cœur de ce polar fétichiste et atmosphérique.

 

 

 

 

 

 

3. J’AI RENCONTRE LE DIABLE de Kim Jee-woon

Un revenge-flick barbare et belliciste dont la noirceur abyssale sera difficile à dépasser.

 

 

 

 

 

 

4. LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE de Steven Spielberg

L’union consommée entre Hergé et Steven Spielberg au service d’une refonte complète du cinéma d’aventure.

 

 

 

 

 

5. THE MURDERER de Na Hong-jin

Plus fort que THE CHASER, ce thriller impitoyable et pessimiste laisse littéralement sur les rotules.

 

 

 

 

 

 

6. ANIMAL KINGDOM de David Michôd

Une tragédie grecque au sein du banditisme australien qui restera comme la révélation de l’année.

 

 

 

 

 

 

7. UNE SEPARATION d’Asghar Farhadi

Derrière le drame, Farhadi signe un suspense domestique exigeant une attention constante du spectateur.

 

 

 

 

 

 

8. HARRY BROWN de Daniel Barber

Michael Caine plus badass que jamais dans un premier film tendancieux envers la justice personnelle.

 

 

 

 

 

 

9. LA PIEL QUE HABITO de Pedro Almodovar

Faux film d’horreur, le dernier Almodovar se révèle comme une envoûtante réflexion sur la transsexualité.

 

 

 

 

 

 

10. L’ORDRE ET LA MORALE de Mathieu Kassovitz

Mathieu Kassovitz retrouve son plus haut niveau et redonne ses fières couleurs au cinéma français.

 

 

 

 

 

 

 

 

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