Christophe Gans réalisera LA BELLE ET LA BÊTE avec Vincent Cassel et Léa Seydoux

Onze ans après LE PACTE DES LOUPS, le cinéaste retrouve l’acteur français le plus reconnu au monde. Pour le meilleur et pour le pire ?

On va avouer sans grande honte qu’en 2001, LE PACTE DES LOUPS ne nous avait pas vraiment épaté. D’autant que le sujet, la bête du Gévaudan, était plus que prometteur et possédait une identité bien française. Avant, Christophe Gans avait fourni un honorable CRYING FREEMAN, et après, un SILENT HILL plutôt fidèle aux jeux esthétiquement, mais bancal scénaristiquement. Depuis, Gans jouait de malchance : il espérait réaliser FANTOMAS avec Vincent Cassel, mais si le producteur Thomas Langmann est toujours sur le coup, l’acteur a décampé depuis longtemps. Mais voilà que l’association Cassel-Gans, onze ans après LE PACTE DES LOUPS, va finalement renaître, cette fois pour… LA BELLE ET LA BÊTE.

La nouvelle nous vient du marché du film berlinois et de Deadline, qui précise que Léa Seydoux sera elle aussi du casting, dans le rôle de la Belle, évidemment. Notons la grande malice de Gans (dans le bon sens du terme), qui engage ici l’acteur français le plus reconnu au monde (dont le talent n’a d’égal que la singularité de ses choix de carrière), mais aussi une jeune comédienne française dont la notoriété à l’étranger ne fait que grandir depuis ROBIN DES BOIS et plus récemment MISSION : IMPOSSIBLE – PROTOCOLE FANTÔME (qui a dépassé les 600 millions de dollars de recettes). De quoi faciliter les financements. La production de LA BELLE ET LA BÊTE sera assurée par Eskwad et Pathé, et les prises de vue doivent débuter en octobre. Gans a déclaré vouloir laisser éclater son imagination sur ce projet, et « surprendre le public en créant un univers visuel inédit que personne n’a expérimenté auparavant ».

De grandes ambitions, donc. Et il en faut pour s’attaquer au mythique conte, qui fut adapté maintes fois au cinéma (ou à la télé), notamment par Jean Cocteau en 1946, qui en avait fait un festival de poésie et d’inventivité visuelle. Ne parlons même pas du dessin animé Disney (eh ouais), l’un des meilleurs des années 90. Rappelons par ailleurs que LA BELLE ET LA BÊTE ne sera pas le seul opus sur le coup puisqu’outre-Atlantique, deux pilotes de série télé ont été commandés sur le sujet, l’un par ABC, l’autre par CW. Va y avoir embouteillage. Mais bon, ce n’est pas comme si nous n’étions pas habitués avec la confrontation SNOW WHITE AND THE HUNTSMAN / MIRROR MIRROR…