Tiré des écrits d’un Edgar Rice Burroughs particulièrement imaginatif, JOHN CARTER a de quoi séduire la jeune génération.
Tout space opera qui se respecte nous plonge dans un univers radicalement éloigné du nôtre, de l’esthétique au langage en passant par les lois physiques. L’embrasser ou pas est totalement subjectif. Ici, Mars selon Edgar Rice Burroughs n’est que pur dépaysement. Les bonds « hulkiens » de John Carter, de l’amusement. Et les conflits tribaux qui ensanglantent la planète rouge, un enjeu suffisamment solide pour nous transporter. De quoi parle-t-on au juste ? De l’histoire de John Carter, déserteur d’une guerre de Sécession qui lui a tout pris. Alors qu’il fuit le conflit, il se retrouve littéralement projeté sur Mars où il acquiert une force herculéenne, bien utile dans cette nouvelle société régie par la violence. Là encore, on lui demande de prendre parti et c’est la princesse Dejah, que son père veut marier au diabolique Sab Than afin d’assurer la survie de son peuple, qui va faire de John Carter un véritable héros. Pour raconter cette histoire vieille de cent ans, la major Disney a embauché Andrew Stanton, le Monsieur WALL-E de Pixar. Elle n’a pas lésiné sur les moyens : le film a de la gueule. Et elle a assumé l’attrait universel de son JOHN CARTER pour en faire une grosse production tout public. Alors pourquoi on ne s’esclaffe pas ? Parce qu’à s’entêter à être une grande fable galvanisante, le récit manque cruellement de tension et privilégie la naïveté ; parce que le montage est très discutable ; parce que le jeu est souvent approximatif (on pense à Dominic West qui singe la cruauté au lieu de la respirer) ; parce qu’à étirer la chose à 2h20 (c’est long), il y a forcément un ventre mou de péripéties préfabriquées. À vrai dire, il y a même, ici et là, quelques fautes de goût humoristique. En revanche, débauche de moyens et d’imagination oblige (ici, les deux sont intimement liés), JOHN CARTER gagne la dimension épique des grandes œuvres de SF, dans tout ce qu’elles ont de plus imposantes, mais aussi de kitsch (le charme de la chose), voire de Z (le problème de la chose). Et, en plus d’intégrer à la narration un clin d’œil super malin à Burroughs, JOHN CARTER a aussi le meilleur running gag de ce début de siècle : un héros qu’on appelle tout du long Virginia. Ça a fait notre journée.
De Andrew Stanton. Avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Willem Dafoe. Sortie le 7 mars
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