Cannes 2012 : Carlos Diegues président du jury de la Caméra d’Or

28-04-2012 - 07:47 - Par

Le cinéaste brésilien, connu pour PLUIES D’ÉTÉ et ORFEU, succède à ce poste à Bong Joon-ho qui l’an dernier, avait couronné LAS ACACIAS.

Depuis maintenant 34 ans, la Caméra d’Or récompense chaque année à Cannes le meilleur premier film, et ce, peu importe qu’il soit présenté en Sélection officielle, à la Semaine de la Critique ou à la Quinzaine des Réalisateurs. Extrêmement prisée, la Caméra d’Or a par le passé couronné des cinéastes comme Jim Jarmusch, John Turturro, Tran Anh Hung, Naomi Kawase ou Steve McQueen. Autant dire que celui ou celle qui préside le jury a la lourde tache de lancer dans le cinéma mondial un nouvel auteur. On scrute donc chaque année avec attention son nom. Et en 2012, il s’agira du cinéaste brésilien Carlos Diegues. Le Festival de Cannes l’a annoncé hier dans la soirée, et voici ci-dessous le communiqué de presse officiel :

Après Bong Joon-Ho, Gael García Bernal, Roschdy Zem ou Abbas Kiarostami, c’est Carlos Diegues qui va mettre son talent au service de ce prix qui encourage la jeune création.

La Caméra d’or, créée en 1978, est attribuée au meilleur premier film présenté en Sélection Officielle (Compétition, Hors-Compétition et Un Certain Regard), à la Semaine de la Critique ou à la Quinzaine des Réalisateurs, ce qui représente en 2012 un total de 22 films.

Il sera entouré de Gloria Satta, journaliste italienne au Messaggero, Rémy Chevrin qui représente l’Association Française des directeurs de la photographie Cinématographique, Hervé Icovic, qui représente la Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia, Michel Andrieu, qui représente la Société des Réalisateurs de Films et Francis Gavelle, qui représente le Syndicat Français de la Critique de Cinéma.

Le Prix sera remis par le Président du jury, Carlos Diegues, lors de la Cérémonie de clôture, le dimanche 27 mai.

Natif du Nordeste, Carlos Diegues étudie le droit à Rio de Janeiro, tout en courant les ciné-clubs. Il devient critique de cinéma et réalise des courts métrages imprégnés de réalisme social. Pionnier du Cinéma Novo, avec notamment Glauber Rocha, il veut inscrire le cinéma brésilien dans la conscience nationale. Ses premiers longs métrages, Ganga Zumba (1964) et La Grande Ville (1966), manifestent le rêve d’un monde plus juste. Il réalise ensuite Les Héritiers (1969), Jeanne la Française (1973) avec Jeanne Moreau et Xica da Silva (1976) qui inaugure une période de popularité du cinéma brésilien, confortée par le succès de Pluies d’été (1978) qui est invité à Cannes en Sélection Officielle, comme le seront Bye Bye Brésil (1980), Quilombo (1984) et Un train pour les étoiles (1987). L’exploration de la culture populaire continue dans Regarde cette chanson (1994) et Orfeu (1999). En 2006, il remporte le Prix du meilleur film au Festival de Montréal avec Le plus grand amour du monde.

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