Sean Durkin à la barre de JOPLIN

Le réalisateur de MARTHA MARCY MAY MARLENE y dirigera la méconnue Nina Arianda, pour un biopic centré sur les six derniers mois de la chanteuse.

Janis Joplin. Personnalité hautement fascinante du rock, à la voix rocailleuse et d’une rare puissance, morte à 27 ans d’une overdose. Autant dire une icône dont Hollywood cherche à conter le destin sur grand écran depuis belle lurette. On se souvient ainsi notamment d’un GOSPEL ACCORDING TO JANIS avec Zooey Deschanel, ou d’un projet avec Amy Adams dans le rôle et Fernando Meirelles à la réalisation. Mais cette fois, il semblerait que ce soit la bonne. Deadline révèle ainsi que Sean Durkin a été choisi pour diriger JOPLIN, projet indépendant produit à hauteur de 20 millions de dollars par Peter Newman (SMOKE, LES BERKMAN SE SEPARENT).

Pour ce dernier, JOPLIN semble être un projet de cœur et de passion puisque, pour s’assurer que la chose verrait bien le jour, il a pris le soin d’acheter les droits (tenons-nous bien) des chansons et arrangements de Janis, du livre « Love Janis » (qui contient des lettres de la chanteuse), de la biographie « Piece of My Heart » de David Dalton, de plusieurs heures d’interviews diverses et variées, et enfin de certaines de ses apparitions télé au Dick Cavett Show. Ouf. Voilà qui devrait permettre à JOPLIN de livrer un regard complet sur la musicienne, même si le récit devrait se concentrer sur les six derniers mois de sa vie.

Pour incarner Janis, Peter Newman a choisi la méconnue Nina Arianda, vue notamment dans LE CASSE DE CENTRAL PARK, LES WINNERS ou la série THE GOOD WIFE. Une jeune actrice apparemment en pleine bourre qui, selon Newman, « convoque sur scène autant sa vulnérabilité que son hyper sexualité, soit tout ce qu’était Janis ». Arianda aura bien besoin de toutes ces qualités puisqu’elle devra également chanter elle-même dans le film. Autant dire que pour parvenir au niveau de Janis, la comédienne devra effectivement en avoir sous le pied. Le choix d’une quasi inconnue (du grand public au moins) apparaît en tout cas comme idéal afin de ne pas créer d’interférence entre l’interprète et le rôle.

Quant au choix de Sean Durkin pour la réalisation, on ne peut qu’applaudir, dans la mesure où nous avions considéré son MARTHA MARCY MAY MARLENE comme un petit bijou. Il y captait notamment à merveille la vulnérabilité et l’hyper sexualité d’Elizabeth Olsen. Selon les plans de Peter Newman, JOPLIN devrait pouvoir se tourner en 2013. Cette fois, prions les dieux du rock pour que la chose ne s’effondre pas en route. Car elle est bien trop prometteuse.

Source : Deadline