LE MONDE FANTASTIQUE D’OZ : Chronique

13-03-2013 - 14:13 - Par

Cette prequel du MAGICIEN D’OZ par Sam Raimi rend un bel hommage au cinéma et à ses illusions, mais manque de… magie !

Il était une fois le pays du Magicien d’Oz… avant l’arrivée du magicien. La route en briques jaunes est bien là, les créatures étranges aussi, et on y accède toujours grâce à une tornade. Sauf qu’ici, ce n’est plus l’ingénue Dorothy qui quitte son Kansas natal, mais Oscar, dit Oz, un prestidigitateur à la petite semaine… Sans grand talent, il cachetonne un peu, méprise son assistant et dragouille toutes les jeunes femmes qui passent. Poursuivi, il se réfugie dans une montgolfière et se trouve pris dans une tempête…  Et débarque à Oz, où on le prend pour le Magicien, celui dont une prophétie annonçait l’arrivée. Finalement, en reprenant tous les éléments du roman original de 1900, le film de Sam Raimi semble avoir pour bel et ambitieux objectif de rendre hommage à l’illusion et au cinéma tout entier. Des premières séquences en noir et blanc et en 4/3, aux tourbillonnantes dernières scènes, centrées sur le trucage et les effets spéciaux, le propos est clair et devrait charmer et amuser tout fan du septième art. Sauf que, malheureusement, LE MONDE FANTASTIQUE D’OZ n’a de vraiment fantastique que son titre et comme hommage à l’illusion, il manque singulièrement de mystère et surtout de magie ! Car Sam Raimi a beau avoir le talent qu’on lui connaît, l’univers qu’il met en scène s’avère assez laid. Et malgré les infinies possibilités de l’image de synthèse, il n’est que rarement surprenant. De grands mouvements de caméra tentent bien de donner de la profondeur à ce petit monde, mais cela ne suffit pas. En plus, Disney oblige, le film s’adresse particulièrement aux enfants. Du coup, c’est peut-être voulu, mais les adultes ne sont pas trop à la fête, face à cette énième histoire d’un sauveur prophétique malgré lui où tout est platement expliqué et où la narration s’avère fort linéaire. Quand les lumières se rallument dans la salle, on se prend, avec regrets, à imaginer ce que Terry Gilliam ou Michel Gondry, qui ont fait leur carrière sur le bricolage et justement l’illusion, auraient pu faire de cette histoire…

De Sam Raimi. Avec James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams, Zach Braff. États-Unis. 2h10. Sortie le 13 mars.

 

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