JACK LE CHASSEUR DE GÉANTS : chronique

27-03-2013 - 09:32 - Par

Bryan Singer revisite le folklore à la sauce blockbuster. Plutôt très chouette.

Inspiré par le conte folklorique « Jack et le haricot magique », JACK LE CHASSEUR DE GÉANTS suit un jeune fermier (Nicholas Hoult) un peu étourdi qui, par un concours de circonstances et en mouillant une graine aux pouvoirs surnaturels, va ouvrir un passage entre notre bas monde et celui, céleste, des Géants. Ce faisant, la Princesse (Eleanor Tomlinson) – dont il est épris – va être propulsée chez les ennemis légendaires. Accompagné de l’armée du Roi, il s’en va sauver sa belle, son seul courage en bandoulière. Fort d’un casting d’acteurs impressionnants, dont l’aura va bien au-delà de la gaudriole et du pur divertissement (Ewan McGregor, Ian McShane, Eddie Marsan, entre autres), Bryan Singer réalise un film étonnamment classique dans ses thèmes, quasi enfantin, et qui, avec son message exaltant le dépassement de sa condition (une marotte de Singer), ne pisse pas bien loin. Sauf qu’on est littéralement ébahis par la rigueur de l’écriture : de l’idée générale à l’agencement du récit, en passant par les choix de narration ou encore le développement et la cohérence des personnages, le scénario frise la perfection par sa simplicité et la mise en scène, par sa clarté. Si bien que le film se déroule dans une fluidité aérienne, captivante. Malgré son aspect ludique, JACK LE CHASSEUR DE GÉANTS sait être badass si nécessaire, notamment via le soldat incarné par Ewan McGregor (au paroxysme de la coolitude) et quelques batailles d’une dimension épique des plus galvanisantes (c’est l’avantage des combats médiévaux). Le pouvoir spectaculaire du film est à peine amoindri par l’utilisation pléthorique d’effets spéciaux – pas tous réussis d’ailleurs, malgré la technique de la motion capture – visant à donner vie aux fameux Géants. Leur look et leurs mimiques (très numériques) souvent artificiels, doublés d’un humour stade anal un peu usant (ça pète, ça rote, ça se cure le nez), peuvent éventuellement créer une certaine distance, empêchant une immersion maximale dans cette histoire fantastique. Pour peu qu’on n’ait plus 8-10 ans, s’entend… Reste qu’on prend un plaisir non feint devant cette grosse production tout public optimiste, fraîche, aux ambitions parfaitement dosées.

De Bryan Singer. Avec Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor. États-Unis. 1h50. Sortie le 27 mars

 

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