THE HIT GIRLS : chronique

08-05-2013 - 10:27 - Par

Croisement entre la comédie musicale tendance GLEE et l’humour féminin décomplexé façon MES MEILLEURES AMIES, THE HIT GIRLS assure le show.

Le charme d’un film ne tient parfois pas à grand-chose. Avec son titre rafistolé façon girl’s band, THE HIT GIRLS s’annonçait d’emblée comme le pire de la production US. Soit un long-métrage en pilote automatique tentant de capitaliser sur les restes d’HIGH SCHOOL MUSICAL à grands coups de vibes et d’amour impossible. Il aura suffi de sa séquence d’introduction pour que THE HIT GIRLS nous oblige à revoir nos attentes à la hausse. Il faut dire qu’elle donne le la d’un film joyeusement burlesque qui n’a pas peur de la comédie qui tache. Mieux vaut ici préserver l’effet de surprise… THE HIT GIRLS s’apprécie comme ça. Si l’intrigue extrêmement simpliste semble guider le scénario sur des rails, ce dernier détonne par endroits et emporte la sympathie. Cette adaptation du roman de Mickey Rapkin – basé sur son expérience dans le monde « terrible » des battles a capella – doit sûrement son ton très moderne et incisif à sa scénariste, Kay Cannon, auteure pour NEW GIRL et 30 ROCK. Le film a le mordant des meilleures sitcoms actuelles, notamment grâce à un casting rempli de seconds rôles familiers de la comédie américaine contemporaine : avec son personnage de Beca, héroïne badass larguée dans un monde de filles, Anna Kendrick retrouve l’ironie et la maladresse qui faisaient tout son charme dans le récent 50/50 ; face à elle, Anna Camp (TRUE BLOOD, THE GOOD WIFE) se révèle extrêmement drôle en peste carriériste qui ne contrôle pas les flux de son corps… Mais c’est surtout l’impériale Rebel Wilson, vue dans MES MEILLEURES AMIES et BACHELORETTE, qui encore une fois remporte le morceau avec son art de la vulgarité désinvolte. Elle offre au film ses moments les plus improbables et forme un duo parfait avec Adam DeVine, lui aussi irrésistible en tyran mégalo de la vocalise. Reprenant à GLEE à la fois son sens du spectacle – avec des numéros chantés plutôt enlevés – et son jeu amusé par les clichés, le film de Jason Moore sonne comme une version hystérique de ROCKY où l’on remplacerait les gants de boxe par un diapason. Trouver sa place dans le groupe, réussir l’harmonie parfaite : si la métaphore est facile, elle a pourtant le mérite de fonctionner à merveille. L’énergie déployée à dynamiser cette histoire convenue est communicative et l’on sort de THE HIT GIRLS avec des airs plein la tête et le sourire aux lèvres.

De Jason Moore. Avec Anna Kendrick, Brittany Snow, Rebel Wilson. États-Unis. 1h53. Sortie le 8 mai

 

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