Jim Carrey se désolidarise de KICK-ASS 2

24-06-2013 - 08:06 - Par

Sur son Twitter, le comédien a dénoncé la mort dans l’âme le degré de violence du film, qu’il assure ne plus vouloir cautionner.

« J’ai tourné KICK-ASS un mois avant Sandy Hook (l’école où a eu lieu une fusillade en décembre et ayant fait 28 morts dont 20 enfants, ndlr). Et aujourd’hui, en mon âme et conscience, je ne peux plus soutenir un tel degré de violence. Je souhaite présenter mes excuses à tous ceux impliqués dans le film. Je n’ai pas du tout honte [de KICK-ASS 2] mais en raison de ces événements récents, j’ai juste changé d’avis. »

C’est en ces termes, et en deux tweets, que Jim Carrey a annoncé qu’il n’assurerait donc pas la promotion de KICK-ASS 2. Et ce, en raison du caractère violent du film. Lui qui, après la tuerie de Sandy Hook avait effectivement pris parti dans les médias pour un contrôle accru des armes aux Etats-Unis, jusqu’à faire un sketch sur Funny or Die qui avait attiré les foudres des défenseurs de la vente libre d’armes. Le comédien s’en tient donc à ses idées, ce qui est honorable. Voilà Universal privé de son acteur le plus connu et bankable pour promouvoir KICK-ASS 2… D’aucuns pourraient par ailleurs souligner que la prise de position de Carrey est absurde, dans la mesure où la franchise KICK-ASS ne cherche pas à promouvoir la violence mais au contraire à en faire un spectacle cartoonesque et sardonique, parodiant la culture de la violence développée dans les comics ou au cinéma.

De plus, si l’on applaudit Carrey pour afficher clairement ses états d’âme et refuser de faire la promotion d’un film qui écorne ses idées personnelles, on se demandera tout de même si cette prise de position ne redonne pas vie au vieux débat un peu écule du : « le cinéma inspire la violence réelle ». On doute que Carrey en soit là, mais plus que, choqué par la tuerie de Sandy Hook, il ne souhaite plus se servir de son image pour relayer la moindre image de violence.

De son côté, Mark Millar, créateur de la BD « Kick-Ass » se dit « surpris » et a décidé de réagir sur son forum : « La suite de KICK-ASS ne pouvait qu’être violente et cela ne devrait pas être une surprise pour un mec qui a aimé autant le premier film… Comme Jim, je suis horrifié par les événements violents réels (même si je suis Ecossais), mais KICK-ASS 2 n’est pas un documentaire. (…) C’est une fiction et comme chez Tarantino, Peckinpah, Scorsese, Eastwood, John Boorman, Oliver Stone, Park Chan-wook, KICK-ASS évite de sombrer dans la violence gratuite comme les autres blockbusters estivaux et préfère s’intéresser aux conséquences de la violence. (…) Dans le premier film, Kick-Ass passe six mois à l’hôpital après sa première altercation. Ironie du sort, le personnage de Jim dans KICK-ASS 2 est un Chrétien Born Again et le fait qu’il refuse d’utiliser une arme à feu fait partie des choses qui, selon Jim, l’ont attiré dans ce personnage. » Dans son message, Mark Millar assure toutefois « adorer Jim Carrey » et qu’il livre dans KICK-ASS 2 « l’une des meilleures performances de sa carrière ». Millar déclare aussi respecter hautement les opinions de Carrey et son militantisme pour le contrôle des armes.

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