AFTER SCHOOL MIDNIGHTERS : chronique

30-10-2013 - 13:14 - Par

Capable de (presque) toutes les excentricités, AFTER SCHOOL MIDNIGHTERS contribue au renouveau de l’animation japonaise. C’est aussi un bon choix de programme pour fêter Halloween.

Chaque nuit, une école devient le théâtre de manifestations paranormales : les objets inanimés le jour y prennent soudainement vie. Dans l’ancienne salle de sciences, Mister Kunstlijk, un mannequin d’anatomie, et Goth le squelette sont les maîtres des lieux. Jusqu’à ce que trois gamines peu craintives, un peu trop curieuses et totalement incontrôlables viennent y mettre le boxon. Pour se débarrasser de ce trio infernal en culottes courtes, Kunstlijk lance les fillettes dans une chasse au trésor à travers tout l’établissement. Celles-ci doivent passer trois épreuves afin de récolter trois médailles qui leur permettront d’exaucer un vœu. Mais c’était sans compter sur l’intervention de lapins mafieux à moitié disséqués, l’utilisation maladroite d’une machine à voyager dans le temps et l’inquiétante légende entourant les WC de l’école. Fou, AFTER SCHOOL MIDNIGHTERS l’est à plus d’un titre. Depuis son postulat de départ jusqu’à son énergie azimutée prête à démarrer au quart de tour à chaque nouvelle situation. Le tout s’enchaînant à un rythme effréné. Il faut dire que le long-métrage d’Hitoshi Takekiyo tient autant de la comédie fantastique débridée que du roller coaster vidéoludique. Avec ses niveaux à passer (chacun ayant son boss attitré), qui permettent de collectionner les items dans le but de débloquer une récompense, la structure d’AFTER SCHOOL MIDNIGHTERS ne cache pas son amour du jeu vidéo, dont il reprend l’aspect 3D cell shading et la souplesse des déplacements (contorsionnistes) de caméra. La conclusion impliquera même l’idée d’un New Game (une nouvelle partie agrémentée des upgrades précédemment acquis par le joueur), qui pourrait faire office d’argument pour une hypothétique suite. On se gardera bien de supputer plus avant sur la « franchisation » d’un film qui gagnerait à rester unique. Un second opus risquerait de perdre le précieux grain de folie de l’original en développant des personnages qui, en l’état, demeurent les amusants archétypes d’un conte horrifique dépourvu de la moindre fibre moralisatrice. Juste ce qu’il faut pour convenir à tous les âges. Loin d’essayer d’asséner un quelconque discours, AFTER SCHOOL MIDNIGHTERS n’a pas d’autre prétention que d’offrir le plaisir immédiat d’un périple irrésistiblement barré et renversant de maîtrise technique. Le spectacle parfait pour passer un moment de détente en cette période d’Halloween où il est de coutume de s’atteler au visionnage de slashers interchangeables. Cette année, osez la différence.

De Hitoshi Takekiyo. Avec les voix de Kôichi Yamadera, Haruka Tomatsu, Sakiko Uran. Japon. 1h35. Sortie le 30 octobre

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