MINUSCULE : chronique

29-01-2014 - 11:01 - Par

Après deux saisons, les insectes burlesques de la série MINUSCULE envahissent le grand écran, tout de 3D vêtus.

Depuis 2006, la série MINUSCULE du duo de réalisateurs Thomas Szabo et Hélène Giraud (la fille de Moebius) squatte le petit écran, allant de France2 à France 5 pour nous conter, façon MICROCOSMOS rencontre « Pierre et le Loup », la vie des insectes qui peuplent nos verts pâturages. Mais si les décors sont réels, ce n’est pas le cas des petites bébêtes qui, elles, sont animées et incrustées dans les paysages bucoliques de notre chère France. Car MINUSCULE est français, tout comme le studio qui le produit, Futurikon, déjà derrière le sympathique CHASSEURS DE DRAGONS. Si la technique avait déjà eu le temps d’être perfectionnée au fur et à mesure des 151 épisodes que compte la série, le véritable challenge du tandem était bien de passer du petit format, allant de 5 à 26min, au grand en réalisant un long d’une heure et demie. Et en quatre mots comme en cent : le pari est réussi. Prenant le parti de ne pas enchaîner les petites saynètes, qui étaient l’une des caractéristiques de la série, MINUSCULE le film s’intéresse à l’un des personnages phares de ce « bug- opera » qu’est la coccinelle. Cette petite bête à bon Dieu, séparée de sa famille par de vilaines mouches, va y laisser une aile et se réfugier dans une boîte à sucres. Boîte repérée par une bande de fourmis noires, ravie d’avoir découvert l’or blanc, qui décide alors de la ramener à leur fourmilière. Mais ce butin va attirer la convoitise des teigneuses fourmis rouges. Ainsi commence un road-movie accidenté où une amitié improbable entre une fourmi noire et une coccinelle va sauver toute une colonie. Ce scénario, pas si original, mettant l’accent sur le récit initiatique, le respect de l’autre et l’entraide nécessaire, parvient pourtant à faire mouche. Une réussite due à des personnages bien caractérisés et un humour ravageur principalement orienté vers le burlesque et le comique de situation. A priori destiné aux plus petits, MINUSCULE est une bonne alternative aux Disney pour les plus grands. Sa force ? Multiplier les références discrètes. Si le long-métrage est déjà en lui-même un croisement entre FOURMI’Z, 1001 PATTES et LA CITADELLE ASSIÉGÉE, il n’hésite tout de même pas à citer, entre autres, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, INDIANA JONES, GODZILLA, STARSHIP TROOPERS et même STAR WARS, comme dans cette scène où la coccinelle est prise en chasse par les cruelles mouches. Filmé dans les sublimes parcs nationaux des Ecrins et du Mercantour, avec une agréable 3D, MINUSCULE est un joli conte rigolo à la morale écolo, mais pas trop.

De Thomas Szabo et Hélène Giraud. Animation. France. 1h29. SORTIE LE 29 JANVIER

 

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