Emma Watson et Miles Teller en négo pour LA LA LAND, musical de Damien Chazelle

06-06-2014 - 12:00 - Par

L’occasion pour le jeune réalisateur de collaborer une deuxième fois avec l’acteur de son excellent premier film, WHIPLASH, récemment présenté à Cannes.

Damien Chazelle aime la musique – il a été lui-même batteur de jazz. Son premier film de réalisateur, GUY AND MADELINE ON A PARK BENCH était ainsi à haute teneur musicale. Puis, il a signé le scénario de GRAND PIANO. Et enfin, il a réalisé WHIPLASH, consacré au monde du jazz et récemment présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes. Un film qui nous a grandement impressionnés (relisez notre critique ici) notamment pour l’intelligence de la mise en scène de Chazelle, source d’une redoutable tension et d’une folle énergie.

On ne s’étonnera donc pas qu’avec un tel parcours, Chazelle envisage désormais de diriger une comédie musicale – le St Graal de tout réalisateur américain. Intitulé LA LA LAND, le projet est produit par Lionsgate et met en scène deux rêveurs qui vont tomber amoureux : « Mia, wannabe actrice solitaire et Sebastian, charismatique pianiste de jazz » (source : The Wrap) Mais ils vont découvrir qu’allier amour et carrière n’est pas chose aisée à Los Angeles… Pour ces deux rôles, Chazelle convoiterait aujourd’hui Emma Watson, dont la carrière post-HARRY POTTER va donc très bien, et Miles Teller, que Chazelle a déjà dirigé dans WHIPLASH. Les deux comédiens seraient actuellement en négociations.

The Wrap a par ailleurs mis la main sur la note d’intention de Chazelle pour le projet. Il y écrit : « J’aimerais faire un musical contemporain sur Los Angeles, débutant sur la ville que nous connaissons tous puis dérivant ensuite sur une vision plus romantique – où L.A. serait une métropole digne des rêves qu’elle inspire. J’aimerais faire un musical sur la façon dont les pulsations de L.A. poussent ses habitants dans leurs retranchements émotionnels – qu’il s’agisse d’espoir, de désespoir ou d’amour. Imaginez une sorte de lente progression vers la folie, un peu comme LE LAURÉAT ou BOOGIE NIGHTS. Dans LA LA LAND, la ville pousse ses habitants vers… la chanson. Les personnages de ce film tentent de réussir. Une des choses que les films sur les acteurs ou les musiciens cherchant le succès à L.A. oublient souvent est la poésie de leur combat : ce sont des cols bleus travaillant d’arrache pied pour y arriver. Mon but est de confronter leur désir ardent et leurs ambitions au genre qu’est le musical. Après tout, le musical est une oscillation constante entre la réalité et la fantaisie. Les héros de ce film, en raison de leurs rêves, sont constamment sur cette bascule. En son cœur, c’est un film sur des artistes amoureux – et sur ce que cela signifie d’être un artiste amoureux dans une ville aussi compétitive. Comment jongler entre le besoin de trouver le succès artistique et le besoin de partager sa vie avec autrui ? Et comment le faire dans une ville où chaque affiche, chaque coin de rue, chaque enseigne vous rappelle que la gloire est à portée de main ? L.A. est une usine à rêves et pour moi, il y a un romantisme à se pâmer dans cette idée : songez à toutes ces chansons qui ne seront jamais chantées, à toutes ces idées non abouties qui flottent dans l’air. J’espère capturer l’esprit de cette ville que je considère comme ma maison aujourd’hui et faire un film qui soit à la fois classique et animé d’une certaine urgence. »

Autant dire qu’avec des intentions pareilles, un tel casting et Chazelle aux commandes, on a déjà placé LA LA LAND dans la liste des projets que l’on va scruter de près et attendre avec impatience. D’ici là, on se reparlera du formidable WHIPLASH, dont la sortie française est fixée au 24 décembre prochain.

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