Interview : Pourquoi l’univers de Joe R. Lansdale est-il cinématographique ?

30-12-2014 - 17:46 - Par

Derrière l’histoire de COLD IN JULY se cache le roman « Juillet de sang » de Joe R. Lansdale. Figure majeure du polar hard boiled, il affiche une œuvre dense et diverse, profondément texane dans l’âme, qui suscite de plus en plus l’intérêt du cinéma. L’occasion parfaite pour discuter avec lui de son univers, des prochaines adaptations de ses livres ou de son amour des films et des comics.

Cet entretien a été publié au préalable dans le magazine Cinemateaser n°40 daté de décembre 2014 / janvier 2015

Polar – genre qui a fait sa renommée –, western, coming of age stories, horreur ou SF ; romans, nouvelles ou comics (il a écrit pour les séries « Batman », « Lone Ranger », « Jonah Hex » ou « Fantastic Four ») : Joe R. Lansdale a abordé presque tous les styles, presque tous les genres. Jusqu’au cinéma. Une de ses nouvelles a inspiré l’hilarant et barré BUBBA HO- TEP de Don Coscarelli – où un Elvis vieillissant chassait la momie avec un JFK noir dans une maison de retraite. Il a écrit plusieurs épisodes des séries d’animation BATMAN et SUPERMAN, il a participé à la collection DC SHOWCASE ORIGINAL SHORTS COLLECTION, dont il a pondu le segment consacré à Jonah Hex. Le script du DTV animé SON OF BATMAN ? Lui aussi. Une autre de ses nouvelles, « Incident On And Off A Mountain Road » a été portée à la télé dans la série MASTERS OF HORROR… En une sorte d’aller-retour pop, ses écrits – comme « Le Drive-In » – se sont ensuite retrouvés adaptés en romans graphiques. Situant la plupart de ses récits au Texas, lieu dont il sait user de la mythologie pour mieux la détourner – ou la confirmer –, Lansdale a pour habitude de faire danser ses personnages sur une ligne morale floue, très floue. D’explorer avec une triste ironie des thèmes aussi retors que la vengeance ou l’auto-défense. D’opposer ses protagonistes à des autorités incompétentes ou corrompues n’ayant aucune compassion pour les faibles. Ses récits férocement antiracistes (citons notamment son chef-d’œuvre « Les Marécages »), ses personnages de femmes fortes hautement sexuées n’ayant aucun besoin des hommes pour exister (le western poisseux « Du sang dans la sciure » ou le thriller forain « Un froid d’enfer »), son humour potache ou agressivement sarcastique, son écriture allant du froidement factuel au poétiquement mélancolique, ses figures d’hommes prédateurs ou en perte de repères font de lui un écrivain aussi humaniste que rentre- dedans. Un cœur chamallow qui épanche ses maux dans une prose coup de boule. Un auteur à part dans la littérature du sud des États-Unis. Aujourd’hui, alors que sort en salles COLD IN JULY, tiré de son roman « Juillet de sang » (publié en 1989), le nom de Joe R. Lansdale se voit de plus en plus associé au cinéma ou à la télé. Dans le sillage du film de Jim Mickle, ont ainsi été annoncés les projets d’adaptation de ses romans « Les Marécages », « The Thicket », « The Big Blow » ou de sa série consacrée aux détectives amateurs Hap Collins et Leonard Pine (voir encadré en bas de post). Un univers foisonnant et passionnant qui nous a donné envie de décrypter avec lui, et en exclusivité, les liens profonds qui unissent son travail au cinéma.

Votre travail suscite actuellement beaucoup d’intérêt à Hollywood. Quel rapport avez-vous entretenu avec le monde du cinéma depuis le début de votre carrière ?
Mes romans ont toujours suscité un certain intérêt. De nombreuses options ont été posées au fil des ans, on m’a acheté les droits d’adaptation de certains livres. Je pensais que ces projets aboutiraient mais ça n’a pas été souvent le cas. Je pense que par le passé, certains de mes romans étaient trop durs pour le public. Ou du moins, les gens de cinéma le pensaient, même si ça ne les a jamais empêchés de poser ces options. Le cinéma a commencé à s’intéresser à moi dans les années 80 et cela s’est intensifié dans les années 90. Mais vous avez raison, ça redémarre vraiment depuis peu. Après BUBBA HO-TEP, l’intérêt du cinéma pour mon travail n’a fait que grandir. Je pense que c’est aussi dû au fait que je me suis mis à écrire davantage, que ma réputation d’écrivain a grandi. Du coup, de plus en plus de producteurs et de réalisateurs ont eu envie de tenter leur chance. Cela dit, Jim Mickle et Nick Damici ont essayé de faire COLD IN JULY pendant sept ans avant qu’il ne se concrétise. Dans les années 90, John Irvin (LE COMBAT, HAMBURGER HILL, ndlr) a lui aussi essayé de faire COLD IN JULY. J’avais écrit un script, mais à mesure que le temps passait, les producteurs nous incitaient de plus en plus à nous éloigner du roman donc, John et moi, on a fini par jeter l’éponge. La société de David Lynch avait aussi posé une option sur mon roman « The Big Blow » (inédit en France, il conte une histoire fictionnelle autour du boxeur Jack Johnson, ndlr). Puis cela a été Ridley Scott et le producteur Neal Edelstein (LE CERCLE, MULHOLLAND DRIVE). Là aussi j’avais écrit un scénario mais cela n’a jamais rien donné. Le monde du cinéma est spécial. À bien des égards, j’ai été plus souvent adapté que beaucoup d’écrivains, mais il semblerait qu’il y a effectivement un moment de votre carrière où les gens sont vraiment prêts à adapter votre travail.

Dennis Lehane nous a dit qu’il avait du mal à se relier aux films tirés de ses romans. Avez-vous eu le même genre de sentiment à l’égard de BUBBA HO-TEP ou COLD IN JULY ?
C’est vrai qu’une adaptation perd énormément du matériau originel. Ce n’était pas franchement le cas de BUBBA HO-TEP car il s’inspirait d’une nouvelle. Pareil pour INCIDENT ON AND OFF A MOUNTAIN ROAD, l’épisode de la série MASTERS OF HORROR (réalisé en 2005 par Don Coscarelli, ndlr). Même si j’aime COLD IN JULY, c’est vrai qu’il perd davantage. Le roman est assez complexe : il donne volontairement l’illusion d’être simple et c’est assez difficile à retranscrire dans un film. Mais au final, COLD IN JULY est assez fidèle à mon livre.

Le changement majeur notable effectué par le film concerne l’épouse du protagoniste, Ann. Dans votre roman, elle est au courant de tout, son mari ne lui ment jamais. Dans le film, elle est un obstacle un peu irritant…
C’est le seul vrai reproche que je ferais à COLD IN JULY. Je regrette qu’ils aient mis Ann autant en retrait. Pour des raisons de durée et de tradition, ils l’ont transformée en femme au foyer basique. Donc le personnage manque un peu de texture. Moi, je vois les femmes comme des personnes, pas comme des pions que je bougerais sur l’échiquier de mon récit. Ma mère, mon épouse et ma fille sont toutes des femmes fortes et elles me servent de modèles. J’aime donc les personnages féminins plus riches, c’est vrai. Mais quand même, quel bon film !

La fin du roman est aussi plus ironique et plus triste que celle du film, qui est plus tendancieuse…
Je trouve qu’elle capture assez bien celle du roman, même si elle est plus expéditive. Tout comme le livre, le film traite de personnages qui tentent de faire le bien en faisant le mal. Ce sont des hommes bien meilleurs que ceux contre qui ils s’élèvent. Mais une fois qu’ils ont accompli leur mission, les questions suivantes se posent à eux : Qui sommes-nous désormais? Que sommes-nous devenus ?

Après COLD IN JULY, Jim Mickle et Nick Damici s’occupent de la série télé à venir sur Sundance Channel, HAP & LEONARD. Comment définiriez-vous votre relation avec eux ?
Ils comprennent bien mon travail, tout comme Don Coscarelli. Mais c’est le cas de peu de personnes dans l’industrie du cinéma. Beaucoup posent une option sur un bouquin et immédiatement après, ils commencent à chercher des moyens de le transformer en quelque chose d’autre. Les gens de cinéma veulent forcément mettre leur patte et le matériau originel part alors aux oubliettes. Bien sûr, il y a toujours des films qui respectent les livres dont ils s’inspirent mais on perd toujours quelque chose. DU SILENCE ET DES OMBRES (TO KILL A MOCKINGBIRD en VO, de Robert Mulligan, 1962, tiré du roman de Harper Lee, ndlr) est sans doute l’une des meilleures adaptations de tous les temps. Le film passe sous silence énormément d’intrigues secondaires du livre mais n’en oublie jamais la substantifique moelle. Si vous voyez le film longtemps après avoir découvert le roman, vous vous direz sans doute que c’est exactement ce que vous aviez lu. Mais un livre offre une expérience plus profonde et satisfaisante à mes yeux.

Pensez-vous que la série HAP & LEONARD, en raison de la violence contenue dans les romans, ne pouvait voir le jour que sur le câble ?
Oui. Bien sûr, Jim et Nick vont se retenir sur certaines choses et je préférerais qu’ils ne le fassent pas car c’est ce qui donne sans doute leur caractère unique à ces romans. Mais de ce que j’ai pu lire pour le moment, la série a l’air d’être assez fidèle. J’ai un peu plus mon mot à dire sur ce projet. Sur un film, je lis le script, je fais quelques remarques générales mais globalement, j’essaie de ne pas trop m’impliquer. Sur HAP & LEONARD, je n’ai pas encore pu lire la dernière version du script du pilote. Peut-être que c’est dans celle-là qu’ils ont fait le plus de changements par rapport aux bouquins ! (Rires.)

Dans les éditions françaises de vos romans, la biographie dit qu’avant d’être écrivain à plein temps, vous avez été plombier, fermier, chercheur d’or… Pouvez-vous nous en dire plus sur ce passé?
Chercheur d’or ? Je n’ai jamais été chercheur d’or ! C’est quoi ce bordel ?!? J’ai été assistant plombier en effet, mais pas plombier. Je n’ai pas les compétences. J’ai aussi été fermier, vigile… Mais pas chercheur d’or, non. En fait, je me suis toujours foutu complètement de l’or ou de l’argent ! J’ai souvent fait ce que l’on appelle des boulots de cols bleus. J’ai grandi dans une famille pauvre donc j’ai commencé à bosser à l’âge de 15 ans, l’été, à mi-temps, et je ne suis donc allé en fac que quand je le pouvais… Vers mes 21 ans, j’ai commencé à vendre des écrits non fictionnels puis, à 25 ans, de la fiction. À partir de mes 29 ans, je suis devenu écrivain à plein temps.

Diriez-vous que ces boulots de cols bleus ont nourri vos écrits et vous ont façonné en tant qu’artiste?
Oui, ils ont nourri ma vision des choses. Je suis un artiste mais je me vois aussi comme un travailleur. Je n’ai jamais eu le moindre respect pour les gens qui pensent que leur art les dédouane de leurs devoirs en tant qu’êtres humains. Le fait d’avoir du talent ne vous donne pas tous les droits. Ma famille passe en premier et je ne la laisserais jamais crever la dalle pour le bien de mon art. Je respecte quiconque a du talent mais je ne respecterai jamais quelqu’un si je pense qu’il a réussi en écrasant les autres. Le travail, et particulièrement le travail de col bleu, vous donne ce sens du devoir. Je suis heureux de ne plus avoir à faire ces jobs mais en tant qu’écrivain, je porte encore en moi leur éthique. Mes parents ont été mes modèles : ils ont fait ce qu’ils avaient à faire, mais toujours avec respect. J’essaie de faire pareil, même si je n’ai besoin d’écrire que trois heures par jour. C’est la belle vie, j’en suis conscient. Écrire demande du travail, mais c’est quand même bien mieux que de bosser dans une usine de chaises en alu – un de mes premiers boulots.

De tous vos livres, mes préférés sont « Les Marécages » et « Sur la ligne noire » qui sont un savant mélange des livres de Mark Twain, des films de Spielberg, de LA NUIT DU CHASSEUR et des bouquins de Steinbeck. Diriez-vous que les histoires sur l’enfance sont celles auxquelles il est le plus facile de s’identifier ?
Je ne saurais parler de manière générale, mais je sais que c’est mon cas. J’aime profondément ce que l’on appelle les « coming of age stories » et je suis d’accord avec vous sur l’identification qu’elles procurent au lecteur. Nous avons tous été enfants, nous avons tous des souvenirs de livres que nous avons lus étant jeunes.

Avez-vous peur que le film LES MARÉCAGES puisse atténuer la complexité et la dureté de votre roman ?
C’est un risque, oui. Mais j’ai aimé le script. Brent Hanley, qui l’a écrit, est un ami. Tout comme Bill Paxton, qui va le réaliser. J’aime profondément ce roman et cela m’ennuierait que l’adaptation soit mauvaise… Je ne pense pas qu’ils comptent adoucir le propos et l’histoire, en tout cas pas sur ce qui importe. Le film, comme le livre, traite vraiment et avant tout du racisme. J’ai donc l’espoir qu’il soit réussi.

Une certaine mythologie du cinéma traverse nombre de vos romans. On trouve de nombreuses références à divers films ou séries télé. À quel point le cinéma a-t-il modelé vos désirs d’écrivain ?
Chez moi, tout le monde était un conteur né et j’ai énormément appris de mes proches. Les films et les livres sont venus ensuite. Mais vous avez raison, le cinéma m’a grandement influencé. « Le Drive-in » explore mon amour des films et c’est l’un de mes meilleurs romans, selon moi. Il joue avec ce que l’on attend des séries B tout en essayant de satisfaire ces attentes. Il traite de la violence, de son pouvoir d’attraction, de comment celle-ci peut nous mener à des choses très sombres. Globalement, les films et les livres m’ont rendu plus heureux et m’ont souvent permis de réfléchir sur des tas de choses.

Quel cinéphile êtes-vous aujourd’hui?
Je regarde toutes sortes de films, blockbusters et films indépendants. Il y a quelques années, ma femme et moi avons aidé à produire un film à petit budget, CHRISTMAS WITH THE DEAD, qui était basé sur une de mes nouvelles. Cela m’a permis de me reconnecter à certaines de mes racines, dont les films de Roger Corman. Aujourd’hui, je ne regarde plus trop de films d’horreur. Pour moi, la créativité réside souvent dans le cinéma indépendant. Je ne suis pas sûr que l’on ait besoin d’avoir un nouveau GODZILLA, par exemple. Cela dit je n’ai rien a priori contre les remakes : certains sont excellents, comme L’ARMÉE DES MORTS, que j’ai trouvé aussi bon que l’original – bien que différent dans sa tonalité.

D’ailleurs, si l’on parle de relecture, votre roman « The Thicket » (inédit en France) est un peu une version extrême de LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT. Diriez-vous que dans votre travail, vous essayez de vous replonger dans ce qui constitue la sève de votre culture afin d’en donner votre propre vision ?
Oui, c’est vrai. J’essaie de revenir aux sources de certains thèmes. Les westerns – films et romans – ont eu une influence énorme sur moi. Les bons westerns sont rares aujourd’hui mais quand j’en trouve un, c’est sans doute ce qui me donne le plus de plaisir. Je considère d’ailleurs la série Hap & Leonard ou « Juillet de sang » comme des westerns modernes. Pour en revenir à votre question, vous avez raison: « The Thicket » a été influencé par LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT. Mon roman part dans une autre direction pour arriver à une conclusion similaire.

Vos romans se déroulent au Texas, un État qui a souvent une mauvaise image. Essayez-vous de livrer un autre regard sur lui ?
Je situe mes histoires au Texas parce que je connais bien cet endroit, tout simplement. Dans « Les Marécages » ou « Sur la ligne noire », j’essaie de montrer un visage plus honnête, droit et bon du Texas que dans mes romans criminels, qui sombrent forcément du côté obscur. Cet État charrie dans son sillage les idées américaines de liberté et d’indépendance. C’est un endroit quasi mythologique et de nombreux excellents films et romans s’y déroulent justement pour cette raison. J’adore le Texas, mais politiquement, c’est sûr que je suis hors norme ici. Les gens sont généralement gentils, décents et serviables mais il y a encore ce problème de fascination pour les armes qui dépasse l’entendement. Les Texans veulent jouer aux cow-boys et c’est compliqué pour eux d’accepter que cette époque est révolue. Voire qu’elle n’a jamais vraiment existé telle qu’ils l’imaginent.

Vous avez écrit beaucoup de comics mais aussi des épisodes des séries BATMAN et SUPERMAN, ou le script de SON OF BATMAN. Quelle relation entretenez-vous avec les comics ?
J’ai appris à lire en les lisant, ils m’ont donné le désir ardent de conter des histoires et, quand je suis devenu écrivain, ils m’ont mené à hybrider les genres. J’aime toujours les super-héros, mais je ne lis plus tout ce qui sort en la matière de nos jours. J’achète surtout des éditions sommes, les DC Archives par exemple, pour relire les anciens comics de ma jeunesse. C’est de la nostalgie mais cela me permet de revenir aux racines de ce qui m’a influencé. Aujourd’hui, les films commencent à peine à pouvoir faire ce que les comics faisaient depuis des années et des années. Pour moi, des séries comme ARROW et THE FLASH prennent, dans la culture, la place occupée auparavant par les comics.

Voyez-vous des passerelles intrinsèques entre le comic book, la littérature et le cinéma ?
Mon amour de la littérature a été en partie façonné par mon amour pour les comics et le cinéma. Que l’on parle de BD, de cinéma ou de littérature, cela reste toujours du storytelling. Bien qu’ils soient des médiums très différents, les films et les comics partagent pas mal de règles : ils sont plus proches l’un de l’autre que ne le sont la littérature et le cinéma, selon moi. Ils sont davantage dirigés par l’image et ont des contraintes communes – par exemple, ils doivent avoir une durée ou une longueur restreinte, contrairement aux romans, qui n’ont pas cette limite.

Y a-t-il un élément qui dirige tout votre travail, un fil rouge ?
Le fait que j’aime les histoires. Et que j’écris pour moi, pas pour les autres – même si j’espère ensuite que des gens voudront me lire. Cela fonctionne mieux pour moi ainsi que si j’essayais de comprendre ce que les autres souhaitent. Car je n’ai vraiment aucune idée de ce que les gens veulent lire.

COLD IN JULY de Jim Mickle. En salles le 31 décembre

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ENCADRÉ : LE POINT SUR LANSDALE
Petit récap’ des prochaines adaptations de son œuvre.

HAP & LEONARD
L’un est Blanc, hétéro et démocrate. L’autre est Noir, gay et républicain. Ils sont les meilleurs amis du monde et se foutent dans la mouise en traquant des barons de la drogue mexicains, des bikers ou des membres du KKK. Les dix romans – huit traduits en français – et le recueil de nouvelles consacrés à Hap Collins et Leonard Pine inspireront une série de la chaîne Sundance Channel avec aux commandes le duo de COLD IN JULY, Jim Mickle et Nick Damici. Six épisodes d’une heure ont été commandés, pour une diffusion en 2016. Reste à savoir qui camperont Hap et Leonard.

LES MARÉCAGES
Années 30, East Texas. Un jeune garçon découvre le cadavre mutilé d’une femme Noire dans les marécages. Son père, constable local, enquête. Ce thriller / coming of age poétique et captivant, où Lansdale regarde dans les yeux le racisme et dissèque les forces contradictoires qui sous-tendent l’Amérique, est un bouleversant chef-d’œuvre. Il devrait devenir un film dirigé par l’acteur Bill Paxton, produit par Nick Shumaker (ANOTHER EARTH) et financé par la société française Paradise City. Le tournage devrait avoir lieu dans les prochains mois pour une date de sortie encore inconnue.

THE THICKET
Ses parents sont morts de la variole. Son grand-père a été assassiné par des hors-la-loi. Sa sœur, kidnappée par ces derniers. Alors Jack, 15 ans, engage un nain chasseur de primes et un ancien esclave pour la sauver. Si l’on ne connaît pas encore l’identité de celui ou celle qui dirigera THE THICKET, on sait au moins une chose, et pas des moindres : Peter Dinklage y campera Shorty le chasseur de primes – et coproduira.

THE BIG BLOW
Comme nous l’explique Joe R. Lansdale lui-même, les droits de ce récit fictionnel autour du boxeur Jack Johnson – et du racisme gangrénant le noble art – se sont baladés de producteurs en producteurs. La dernière fois qu’on avait eu des nouvelles du projet d’adaptation, l’excellent Oren Moverman (RAMPART) devait non seulement en réécrire le script mais disait également songer à le diriger pour le compte de la société de production de Ridley Scott. Mais deux ans après, toujours rien.

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