Cannes 2015 : THIS IS ORSON WELLES

20-05-2015 - 20:02 - Par

De Clara et Julia Kuperberg. Cannes Classics.

Continuer le cinéma malgré les coups bas des studios ou les revers commerciaux de ses films, c’est « une erreur que je ne peux pas regretter », confie Orson Welles. Son nom résonne comme le synonyme fantasmatique et exotique de 7e art. Orson Welles, tout un poème. « Mon père est un personnage shakespearien », dit sa fille Christopher. Et pas seulement parce que, d’OTHELLO à FALSTAFF en passant par MACBETH, il a adapté le dramaturge anglais comme personne. Mais surtout parce qu’il était plus grand que la vie, noble, orgueilleux et mû par ses grandes blessures d’artiste contrarié par le système. Le cinéma, c’est « 2 % de création, 98 % de prostitution » disait-il. LA SPLENDEUR DES AMBERSON ? Trop déprimant. LA SOIF DU MAL ? Trop noir. Les États-Unis n’ont jamais apprécié Orson Welles au-delà de l’anecdote du gag radiophonique qui leur a valu de prendre « La Guerre des mondes » pour la réalité. De ses erreurs de débutant sur le royal plateau de CITIZEN KANE à l’injustice LE CRIMINEL (le seul film qu’il ait renié et pourtant l’unique qui n’a pas perdu d’argent), de son histoire d’amour avec Rita Hayworth à la complicité qui l’unissait à son confrère Henry Jaglom, ce passionné de prestidigitation a toujours donné l’illusion d’être mal léché. Pourtant, tour de magie ultime : THIS IS ORSON WELLES finit dans un grand éclat de rire.

De Clara et Julia Kuperberg. 52 min. Sélectionné à Cannes Classics

Diffusions sur TCM Cinéma : 21.05 à 19h45 / 24.05 à 19h45 / 27.05 à 08h00 / 28.05 à 00h10 / 30.05 à 19h45

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