Champs-Elysées Film Festival : APPLESAUCE

06-06-2015 - 10:39 - Par

D’Onur Tukel. Avec Onur Tukel, Max Casella, Dylan Baker. 1h31

Figure du cinéma indé de la côte Est, Onur Tukel (SUMMER OF BLOOD) est de retour avec APPLESAUCE, grâce auquel il assoit son statut de Woody Allen lo-fi et sanguinolent. Il a écrit, réalisé et interprété le rôle principal de cette nouvelle comédie de suspense, où un professeur sans histoire va tomber dans une spirale paranoïaque après avoir découvert qu’on lui faisait parvenir des restes humains. Qui lui en veut à ce point ? Une étudiante ? Son meilleur ami ? Sa femme ? Festival de situations surréalistes, dialogues au cordeau, superbes acteurs : APPLESAUCE est un film savoureux. Face à Onur Tukel, on retrouve notamment Max Casella, acteur culte depuis un quart de siècle, de DOCTEUR DOOGIE au SOPRANO en passant par INSIDE LLEWYN DAVIS ou COGAN.

4 Questions à Onur Tukel

Que signifie « Cinéma indépendant » pour vous ?
Le cinéma indépendant, c’est comme lire un livre. Le cinéma hollywoodien, c’est comme lire un article de magazine.
Le cinéma indépendant, c’est comme faire du shopping dans un petit magasin qui vend des tours de farce et attrape, et des marionnettes bizarres… Le cinéma hollywoodien, c’est faire vos courses au centre commercial.
Le cinéma indépendant, c’est comme manger un bon plat fait maison préparé avec des légumes du jardin. Le cinéma hollywoodien, c’est comme manger chez McDonald’s.
Le cinéma indépendant, c’est comme une bonne soirée, dans une petite maison, avec des artistes libéraux, des poètes, des intellectuels et des philosophes qui célèbrent le miracle de l’existence. Hollywood, c’est une soirée dans une énorme villa, où des millionnaires de droite mangent du caviar et essaient de voir comment faire un blockbuster corporate.

Pensez-vous que c’est une bonne époque pour le cinéma indépendant ?
Bien sûr ! Il y a plein de festivals ! Il y a plein de réalisateurs ! Il y a plus de création ! C’est moins cher aujourd’hui de faire un film. Tout le monde peut le faire. La créativité, ça ouvre votre esprit. Elle nous rend plus humain. Plus empathique. Créer, c’est libéral. Détruire, c’est conservateur.

Votre film français préféré ?
PONETTE.  1996.  Réalisé par Jacques Doillon.
Les enfants dans ce film sont absolument brillants. Spécialement Victoire Thivisol.  Sa performance est très émouvante. Je n’avais jamais rien vu de tel. C’est un chef-d’œuvre.

Votre film américain préféré ?
LES DENTS DE LA MER. C’était mon film préféré quand j’étais enfant. Je l’ai vu et revu, encore et encore. C’était devenu une obsession. C’est sûrement encore mon film préféré actuellement. Ce sera toujours mon premier amour.

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