Cannes 2019 : le palmarès
25-05-2019 - 19:29 -
Le jury de la 72e édition, présidé par Alejandro González Iñárritu, a rendu son verdict.
Était-ce possible de délivrer un palmarès qui ne déçoive pas ? Devant la qualité indéniable, et soulignée par tous, de la sélection officielle (compétition et Un Certain Regard), il était compliqué de récompenser à leur juste valeur toutes les propositions passionnantes de cinéma projetées durant ce 72e Festival de Cannes. Mais il y a tout de même lieu de se réjouir car en premier lieu, le prix le plus prestigieux, la Palme d’Or, est allé au meilleur film de la quinzaine, PARASITE, couronné à l’unanimité par le jury. Une récompense qui vient d’un côté couronner la Corée, qui reçoit là sa première Palme (enfin !) et célébrer ce cinéaste contemporain majeur qu’est Bong Joon Ho, un des artisans de la nouvelle vague sud-coréenne aux côtés notamment de Park Chan-wook et Kim Jee-woon. PARASITE, qui sera en salles le 5 juin, est une chronique brutale, acerbe, hilarante et bouleversante sur la lutte des classes, à l’esprit typiquement coréen et au propos profondément universel. Un très grand film, qui mérite amplement ces honneurs – il était le favori de la presse et de la rédaction de Cinemateaser. Au-delà, les décisions prises par le jury de Alejandro González Iñárritu étonnent… Du Grand Prix accordé au très inégal ATLANTIQUE au prix de la mise en scène offert aux frères Dardenne pour LE JEUNE AHMED en passant par la mention spéciale à IT MUST BE HEAVEN ou le prix d’interprétation féminine à Emily Beecham pour LITTLE JOE, certaines récompenses soulignent cruellement l’absence au palmarès de Pedro Almodovar (son DOULEUR ET GLOIRE est tout de même présent, via Antonio Banderas, sacré meilleur acteur), de Quentin Tarantino ou encore de Diao Yinan – et le brio de la mise en scène de son LAC AUX OIES SAUVAGES. Heureusement, les propositions de Ladj Ly et de Kleber Mendonça Filho pour, respectivement LES MISÉRABLES et BACURAU, ont été reconnues à leur juste valeur avec un prix du jury ex-aequo. En termes industriels, l’absence totale de films américains au palmarès, et particulièrement de ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD de Quentin Tarantino, risque de ne pas améliorer les relations du Festival avec Hollywood. Encore une fois, un palmarès idéal était impossible, tant cette sélection s’est imposée comme la plus riche et intense depuis bien longtemps. Alors ne gardons en tête que le principal : le triomphe mérité et exaltant de PARASITE.
Ci-dessous le palmarès complet : Palme d’Or Grand Prix Prix d’interprétation masculine Prix du Jury Prix de la Mise en Scène Prix d’interprétation féminine Prix du scénario Mention spéciale Caméra d’Or Palme d’Or du court-métrage
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