PLAYMOBIL : chronique

Après LEGO, c’est au tour de la marque allemande d’arriver sur grand écran, en prenant le contre-pied de son grand frère danois. 

 

Cinq ans après Emmet et ses copains LEGO qui criaient sur tous les toits que tout était super génial, et après plusieurs autres itérations sur grand écran d’où surgissaient notamment Batman et des ninjas, c’est au tour de son plus grand concurrent, par la taille et par la notoriété, de débarquer en salles. Et c’est d’abord avec son ton, bien plus enfantin, que PLAYMOBIL se différencie du long-métrage américain. Si l’on doit subir une ouverture en live action avec couleurs criardes et chansons guimauves nous ramenant à des heures peu glorieuses de Disney Channel, le film plonge ensuite dans l’animation, par un ressort scénaristique franchement chiche, et prend enfin tout son intérêt. Et surtout c’est à ce moment là que le slogan « En avant les histoires » retrouve son sens. Évitant le plus possible le méta et la référence pop à tout prix, PLAYMOBIL préfère nous balader dans un monde où tous les univers de la marque se côtoient avec une sorte de bienveillance et de fluidité bienvenues. La rigidité des personnages étant vite évacuée, le film se concentre sur une histoire balisée de frère et sœur séparés, de conducteur de food-truck un peu véreux (mais gentil) et d’agent secret presque trop parfait. L’ensemble aidé par un casting voix très enthousiaste. Si PLAYMOBIL n’est pas la bombe LEGO, il peut cependant se targuer de ne pas en être une pâle copie.

De Lino DiSalvo. Avec les voix de Kad Merad, Franck Dubosc, Jenifer. France. 1h30. Sortie le 7 août