CITOYENS DU MONDE : chronique

26-08-2020 - 10:00 - Par

CITOYENS DU MONDE : chronique

Le réalisateur du DÉJEUNER DU 15 AOÛT continue sa petite musique romaine sur les hommes à l’hiver de leur existence. Pipelet et touchant.

 

Ce n’est que sur le tard que Gianni Di Gregorio s’est lancé dans la réalisation. Il avait 59 ans lorsqu’est sorti son premier long-métrage LE DÉJEUNER DU 15 AOÛT, chronique estivale sur un quinquagénaire velléitaire, porté sur le vin blanc, qui se découvre par hasard une vocation de G.O. des mamies. Avec CITOYENS DU MONDE, après GIANNI ET LES FEMMES et BONS À RIEN, il récidive avec son observation d’une classe moyenne populaire romaine dans un registre existentialiste léger, parfois mélancolique, mais jamais vraiment égocentrique. On y retrouve trois sexagénaires qui font du sur-place. Que la retraite ne suffise pas, qu’ils se sentent inadéquats ou qu’ils s’ennuient tout simplement, nos trois compères philosophent et rêvent d’un ailleurs possible. Vivre à l’étranger pour tout recommencer ? Pourquoi pas, après tout ? Le cousin d’on-ne-sait-plus-qui l’a fait et il est très content, alors… Cependant la beauté du travail de Gianni Di Gregorio, c’est avant tout de savoir montrer que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs et que le contentement est la clé de l’apaisement. Mais surtout, et il le sait mieux que quiconque, qu’il est toujours possible de se réinventer, de regarder différemment notre quotidien pour mieux le réenchanter. Éloge volubile de la seconde chance sur fond d’humanisme, CITOYENS DU MONDE rappelle que la dolce vita est avant tout une affaire d’état d’esprit.

De Gianni Di Gregorio. Avec Gianni Di Gregorio, Ennio Fantastichini, Giorgio Colangeli. Italie. 1h31. Sortie le 26 août

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