DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL : chronique

26-08-2020 - 10:08 - Par

DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL : chronique

L’élégie du temps qui passe et l’immuable comme repère. L’un des derniers rôles de la comédienne Kirin Kiki, décédée en 2018.

 

Noriko, étudiante, s’inscrit avec sa cousine Michiko à un cours d’initiation à la cérémonie du thé. Leur professeure, Madame Takeda, leur apprend des gestes séculaires, précis, dont elles ne saisissent pas toujours l’importance. Au fil des ans, Michiko s’en détache mais Noriko y reste attachée… « La forme est un contenant dans lequel on peut ensuite mettre toute son âme », explique Madame Takeda. DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL applique le conseil à la lettre. S’armant d’une délicatesse de chaque instant – la manière dont le récit coule sans à-coup, les dialogues joués avec tact, la forme élégiaque et son travail précis sur le son, le silence, les transitions et les fondus –, le réalisateur Tatsushi Omori propose une expérience de cinéma en suspens. Ne pas croire pour autant que DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL ne soit que contemplation. Il vibre de la relation, vivante et malicieuse, qui unit Takeda à Noriko. Omori prend juste son temps pour dérouler cette découverte de l’harmonie, avec elle-même et avec le monde, que vit Noriko, jeune femme peinant à trouver sa place. Dommage que le récit se perde parfois dans une voix-off didactique et inutilement explicative. Reste ce raffinement enveloppant, toujours au service du propos, et ces beaux moments d’émotion simple nés du duo formé par Haru Kuroki et Kirin Kiki.

De Tatsushi Omori. Avec Haru Kuroki, Kirin Kiki, Mikako Tabe. Japon. 1h40. Sortie le 26 août

3Etoiles

 

 

 

 

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